Amis cocréateurs, vous qui me suivez, bienvenue sur cette chaine ! Encore tellement de questions à poser à Elior dans cette quatrième entrevue ! Elior, commençons-nous directement ?
Oui, Foelia. Je suis prêt à partager avec vous.
Bien, alors lançons-nous ! Ensemble, nous avons évoqué la création d’Adikan, les échanges d’énergie vitale, sous forme d’argent ou non. Tu nous as rappelé à quel point il n’était pas question d’appliquer un nouveau système pour remplacer l’ancien, mais que notre aventure était avant tout celle de l’évolution de notre conscience…
Et que la fondation d’une nouvelle cité n’était qu’un prétexte, pour parcourir collectivement le chemin vers le Je Suis. Il y a ces différentes étapes à ne pas négliger, pour ne pas vous retrouver face à une montagne de questions. Vous devrez avancer pas à pas, vous forger une expérience de vie collective et y intégrer peu à peu de nouveaux paramètres en laissant grandir vos groupes.
Faire grandir nos groupes… cela nécessite des processus de décision. C’était l’orientation que je souhaitais donner à notre échange aujourd’hui. Si nous restons sur l’exemple d’Adikan, que peux-tu nous dire au sujet de la… politique ?
Hahaha !
On dirait que c’est un sujet qui te fait rire !
Oui. J’ai bien l’impression que ce mot que tu viens de prononcer n’a pas bonne réputation sur votre monde.
C’est vrai.
S’il transporte avec lui cette énergie poisseuse, sache bien que ce que je vais vous partager ici n’a rien à voir avec lui. En 5D, nous ne pouvons agir en dehors de l’enthousiasme.
Conservons le mot, mais repartons peut-être simplement de sa signification première. Comment la cité est-elle organisée, comment sont prises les décisions qui concernent tout-le-monde ?
À nouveau, c’est un sujet vaste et nous n’aurons le temps que d’esquisser certains aspects. Libre à toi de me réinviter si vous restez sur votre faim !
Je n’y manquerai pas, tu sais !
Commencez par comprendre qu’aucun pouvoir n’est exercé à Adikan. Je veux dire que personne n’impose quoi que ce soit aux autres.
Ça veut dire que tout-le-monde doit être d’accord sur toutes les propositions ?
Ne va pas trop vite. Laisse-moi donner quelques indications de base. Beaucoup de questions trouveront déjà une réponse.
Ok. Nous te suivons avec attention.
Tout part des individus, car nous mettons au centre de tout processus de décision la souveraineté individuelle. Chaque adikanien se met en quête de cette souveraineté. Cela ne signifie pas que chacun se trouve au même niveau de maturité sur cette question, mais que chacun sait qu’en habitant cette cité, il choisit de s’y exercer. Chaque cité devrait se fonder sur une charte, sur des règles du jeu. Chacun devrait ensuite choisir la cité dans laquelle il vit selon les règles qu’il souhaite expérimenter.
Ainsi, quand tu prends une décision, tu te demandes d’abord sur qui elle aura un impact. Et il te revient, à toi, d’informer chaque personne potentiellement impactée par ton projet. Cela est facile à gérer, car nous fonctionnons avec un ordinateur central, qui permet de communiquer avec chaque citoyen. Tu sélectionnes les citoyens impactés par groupes et tu leur envoies une notification. Note bien que tout citoyen, notifié ou non, a accès à la liste des projets. Si personne ne s’oppose à ton projet, tu es libre de le faire avancer.
À l’inverse, lorsque c’est toi qui reçois une notification parce qu’un autre citoyen pense que son projet pourrait t’impacter, il t’est demandé un petit travail intérieur. Il t’est demandé d’être attentive à ton intuition, pour éventuellement renvoyer un conseil au porteur de projet, et ainsi le faire bénéficier de ton regard, qui est peut-être plus acéré que le sien sur certains aspects. Si tu ressens un malaise qui te conduirait à t’opposer, il t’est demandé de le traiter d’abord vis-à-vis de toi-même.
C’est-à-dire ?
Chaque adikanien a choisi d’habiter cette cité parce qu’il souhaite mieux se connaitre lui-même et chercher l’harmonie avec le collectif. Il accepte donc de tenter de faire la part des choses entre un danger réel qu’il perçoit, pour son propre équilibre ou celui d’autres personnes, et des peurs qui ne concernent que son histoire propre et qui ne demandent qu’à être rencontrées, conscientisées et consolées. C’est une éthique qu’on se donne, en tant qu’adikanien, de ne pas faire peser sur le groupe des résistances qui nous sont propres.
Intéressant. C’est vrai que sans cette éthique, on aurait sans cesse des bâtons dans les roues. Dès qu’on entreprendrait quelque chose, il y aurait toujours quelqu’un pour s’opposer par peur… et rien n’avancerait. Mais comment fait-on alors quand certains n’ont pas cette maturité, qui donne accès à cette éthique ?
Nous avons un outil imparable !
Ah oui ? Je suis bien curieuse de savoir lequel. Ça me semble tellement compliqué !
C’est pourtant simple. L’outil est une visualisation en projection de conscience. Celui qui s’oppose va apprendre à se projeter dans le futur et imaginer que le projet qui lui pose problème se réalise quand même. Il peut alors se faire aider par des professionnels de ces questions, que vous pourriez comparer à des psychologues… pour finalement faire la part des choses et transformer ses craintes en propositions concrètes à faire au porteur de projet, afin d’être en paix avec ce qui se construit.
Cette éthique est importante dans les deux sens. Autant il convient d’apprendre à détecter et à respecter toutes les interpellations qui nous touchent, autant il convient d’apprendre à respecter les autres en ne s’opposant pas de manière immature aux énergies enthousiastes qu’ils portent.
Wow ! Je n’avais pas perçu tout ça en habitant à Adikan. C’est vrai que je n’y suis pas restée si longtemps…
Tu vois, il y a des coulisses qui permettent à toute cette vie de s’organiser. Retenez seulement que tout part de l’individu et que nous menons une quête, individuelle mais aussi collective, vers la prise de responsabilité totale de ce que nous proposons au groupe. Nous apprenons à être responsables de tous nos actes. Tu vois, il y a du travail ! Et construire une cité ensemble est un simple prétexte pour que chacun puisse opérer ce travail en lui-même. La charrue avant les boeufs, c’est ça : penser qu’il faut construire une cité, sans avoir décidé que le but recherché est avant tout une rencontre avec soi-même, pour évoluer en conscience.
Ce n’est qu’ensuite que se pose la question des strates d’organisation.
Que sont ces strates ?
Nous avons ce que vous pourriez nommer des « élus », des « représentants ». Mais ils n’exercent pas de pouvoir. Ils ne décident pas pour les autres. Leur travail, ardu et très respectable, revient à tenter de coordonner tous les enthousiasmes qui se déploient. Ils agissent essentiellement comme médiateurs. Ils rencontrent les porteurs de projet, aident à lever les oppositions, analysent les propositions. Ils cherchent à avoir une vue d’ensemble sur le secteur dont ils ont la responsabilité et gèrent ainsi une couche, une strate d’organisation. C’est réellement un service rendu à la cité. Et tu retrouves bien sûr à ces postes des êtres qui sont reconnus comme capables d’assumer ces responsabilités, mais surtout des êtres qui aiment prendre ces responsabilités, parce qu’ils savent que cela leur permet de grandir là où ils se trouvent. Je veux dire grandir en conscience. La conscience, en évoluant, se rend capable de « superviser » des ensembles de plus en plus larges et de plus en plus complexes. Ainsi, c’est encore ici une opportunité de croissance intérieure qui est proposée à ceux pour qui l’heure est de servir à ce niveau des choses.
Il y a différentes strates, parce que chaque citoyen ne souhaite pas participer à toutes les décisions sur tous les projets et dans tous les domaines. Comme nous cherchons l’harmonie entre différentes maturités, nous ne nous attendons pas à ce que tous s’impliquent de la même manière. Il est tout à fait respectable de ne souhaiter participer au bien collectif qu’en pratiquant le service minimum.
Et quel est ce service minimum ?
Participer au travail collectif un jour par semaine gratuitement, et rétrocéder à la collectivité le sixième de l’argent qu’on gagne. C’est assez simple de ce côté.
Comment sont élus ces politiciens, qui souhaitent prendre des responsabilités plus importantes, ou s’impliquer dans certains domaines ?
Soit ils se manifestent, soit on va les chercher !
Que veux-tu dire ?
Qu’il existe plusieurs processus possibles, différant selon les postes à pourvoir. Il existe tant d’organes, par secteur, par quartier, par chantier… Chaque adikanien se présente où il le souhaite, et parfois, il est élu par simple manque d’autres candidats. D’autres fois, il est demandé un vote, qui est toujours transparent !
Oho, pas de vote secret ?
Non, cela fait partie de la grande règle de transparence : « Ce qui peut être connu par un concernant le collectif doit pouvoir être connu par tous. »
Il est aussi possible de voter pour des personnes qui ne se sont pas proposées. Cela arrive souvent ! Nos talents sont souvent mieux reconnus par les autres que par nous-mêmes.
Mais quand on ne veut pas assumer une responsabilité, on peut toujours décliner ?
Bien entendu ! À Adikan, rien n’est imposé, tout est proposition. C’est le mode de décision principal, que nous avons baptisé « propozam », ce qui signifie simplement « je propose ». Pourquoi « je » ? Pourquoi à la première personne ? Parce que c’est l’individu qui est souverain. Non pas souverain par rapport aux autres, mais par rapport à lui-même. C’est donc l’individu qui prend la responsabilité de faire des propositions. Les propositions peuvent émaner de n’importe qui. Si elles impactent toute la cité, alors chacun est invité à se prononcer dessus, à commenter, à imaginer une amélioration. C’est ainsi que nous avançons, exclusivement sur base de propositions.
Il y a donc besoin d’un genre d’internet ?
Effectivement. C’est le cas. C’est pour cela que j’évoquais notre ordinateur central. Cet ordinateur et ses logiciels, et c’est important, sont publics. Rien n’est crypté. Tout est transparent, tout comme les comptes « en banque ». C’est lui qui les gère.
Ok, ok. C’est vraiment passionnant. Quand je vivais à Adikan, Laina m’avait fait visiter le parlement des douze. Quel est le pouvoir de ces douze représentants ?
Ils n’en ont pas ! Ils sont élus au même titre que tous les autres « preneurs de responsabilité » qui exercent au sein de chaque strate. Ce sont eux qui ont les plus grandes responsabilités, parce que les plus larges, les plus globales. Ils coordonnent les projets qui impactent la vie de la cité dans son ensemble. Ce sont eux aussi qui représentent la cité à l’extérieur. Ils ont chacun des spécificités, selon leurs talents propres. Ils pourraient être comparés à vos ministres, mais sans pouvoir d’imposer quoi que ce soit. Seulement la responsabilité de coordonner au mieux la direction que prend le collectif. Ils sont littéralement au service, ce que devraient redevenir tous vos ministres. Il est à noter qu’ils ne gagnent que le salaire minimum.
Pas de pouvoir, pas de richesse !
Un beau service, qu’ils tentent de rendre au meilleur d’eux-mêmes, ce qu’est d’ailleurs invité à faire chaque habitant de la cité, quelles que soient ses responsabilités.
Bon. Effectivement, j’étais passée à côté de pas mal de choses. Mais j’ai maintenant la chance de me rattraper en te posant des questions.
C’était surtout ça, ton rôle. C’est la responsabilité que tu as choisie, parce que tu aimes ça, parce que tu as ce tempérament de chercheuse et de relieuse des mondes.
Et toi ? Ce que tu fais là, c’est aussi une responsabilité que tu as choisie ?
Bien sûr ! Comment pourrait-il en être autrement ? Ce lien entre les plans de conscience me passionne, tout autant que le fait de bâtir ensemble, de créer ensemble. Coordonner ces énergies, tenter de les comprendre, les mettre en oeuvre, les encourager… tout cela me fait vibrer. Sans ça, je serais simplement ailleurs.
Merci, Elior ! Merci de nous offrir toutes ces compréhensions.
Ce n’est qu’un exemple. S’il vous inspire et vous donne envie de tenter de nouvelles aventures, tant mieux. Il me reste à vous convaincre de ne pas me croire, de ne pas tenter d’appliquer ce que j’amène ici sans discernement. Ce qui compte, c’est votre chemin, celui que vous parcourez en conscience, individuellement et collectivement.
Merci Foelia, de me donner cette occasion de vous partager ce qui m’anime tant ! Si vous saviez comme ces heures que vous traversez sont précieuses ! Tout est à faire, tout est à créer. Et pas seulement dans la matière dense. Ce pont que nous contribuons à créer entre les plans est aussi une oeuvre architecturale extraordinaire. Nous jouons aux architectes interplanaires en agissant comme nous le faisons ici.
À bientôt, amis de Solter. Je suis plus que jamais à vos côtés pour vous dire que oui, c’est maintenant à vous de créer cette nouvelle harmonie qui doit résonner sur votre planète dans les siècles qui s’ouvrent devant vous. Laissez dès à présent émerger en vous un sentiment de fierté. N’ayez pas peur de ce mot. La fierté que vous pouvez porter haut, c’est celle-ci : « Je vis sur une planète où parviennent à vivre en harmonie tant de cultures différentes, tant de races, tant de maturités, tant de provenances stellaires. J’y vis et j’apprends à y jouer ma mélodie propre, participant ainsi à l’harmonie globale de cette sphère, qui est un exemple pour le cosmos entier ! »
Tu parles au présent ? Pourtant, on n’est pas encore dans cette harmonie.
L’unité dans la diversité. C’est le Plan pour cette planète et ses habitants. Rien que parce que c’est la direction que nous prenons, cela existe déjà dans le grand présent. Oui, c’est du futur, mais c’est déjà là, et vous pouvez être fiers de participer à ce grand projet !
Merci ! À bientôt, Elior !
À bientôt, Foelia, avec joie !
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Que vous me connaissiez par mes livres, mon blog, mon canal Telegram, ou encore ma chaine Youtube, vous pouvez utiliser ce texte librement, pour autant que vous conserviez ces quelques lignes et liens et que vous fassiez référence au blog de Foelia : https://foelia.net. Merci !
Votre dévouée Foelia
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