Bonjour mes amis d’en haut ! Aujourd’hui, c’est le jour des questions des lecteurs. Voici celles que j’ai sélectionnées.

La première concerne le « ressenti » par le coeur que vous évoquez souvent. Si c’est la porte de la connexion à notre grande mémoire, comment la comprendre ? Comment l’atteindre ? Comment s’entrainer à l’atteindre ? Avez-vous des exemples ?

Ishtar

Lorsque nous évoquons le ressenti du coeur, nous désignons un état de conscience dans lequel vous êtes alignés avec votre être véritable, au-delà du rôle transitoire que vous jouez à la surface de votre monde, à la surface de vous-mêmes.

Comment atteindre cet état de conscience ? D’une part en vous y exerçant, et d’autre part en ne faisant rien.

S’exercer n’est-il pas déjà « faire » quelque chose ?

Si, mais nous sommes obligés de répondre à deux niveaux en même temps. Tant que vous êtes dans l’ego, identifiés à des éléments extérieurs qui vous donnent la sensation d’être quelqu’un, ce personnage va vouloir « faire » des choses dans le but de devenir autre chose, parce que l’ego ne se satisfait jamais de ce qu’il pense être. L’ego est perpétuellement insatisfait de sa condition, parce qu’il est apeuré. Il cherche sans cesse plus de sécurité, tant le vide qui l’habite est vertigineux. L’ego se sent seul parce qu’il s’est construit sur l’idée d’être différent des autres. Ce personnage que vous habitez et qui s’est construit graduellement, à travers cette incarnation mais aussi à travers les autres, dont l’echo retentit à chaque instant dans votre vie présente, lui, pensera toujours qu’il doit faire quelque chose. Dès lors, vous pensez étrangement devoir accomplir certaines choses pour avoir l’occasion de quitter cet état de division que propose l’ego. Alors, vous agissez perpétuellement comme un hamster dans sa cage faisant tourner sa roue, répétant les mêmes scénarios.

Pourquoi ne peut-on pas rompre ce cycle vicieux ?

Il n’est pas vicieux. Ce qui vous y maintient, c’est la peur, la peur du nouveau, la peur de perdre l’ancien, la peur de risquer de vivre, c’est-à-dire de mourir. Dès lors, un travail sur vos peurs, pour apprendre à les accepter, à les conscientiser, à les observer sans détourner le regard et sans chercher de solutions extérieures, est un bon travail. Mais qui travaille ? Ce n’est pas l’ego uniquement. À travers lui, c’est votre âme qui souffle sur ce personnage un vent d’amour qui le fait naviguer à travers mille rôles et mille aventures… jusqu’à ce qu’il se souvienne qu’il n’est pas divisé, jusqu’à ce qu’il décide de ne plus être divisé, jusqu’à ce qu’il décide de retrouver la sensation d’unité qui est son manque premier.

Qui mène cette recherche ? C’est la conscience, c’est la vie qui passe à travers ce personnage auquel vous vous êtes identifiés. Si le chemin de « comprendre » vous intéresse, vous pouvez commencer par l’observation de ce programme qui tourne en boucle. Cela prend du temps dans votre monde, parce que ce programme appartient au temps. Peu à peu, apprenant à voir ce programme tourner, vous ne pourrez que vous rendre compte que vous n’êtes pas ce programme : vous êtes celui qui le voit tourner. Cette simple observation peut vous mener jusqu’à votre coeur, pour autant que vous appreniez à ne pas juger ce programme, à ne pas vouloir qu’il soit différent. Vous apprenez à l’accepter et c’est tout. Cela requiert l’amour simple d’être là, et d’être cela.

Nous vous décrivons ici un chemin de compréhension possible. Lorsque vous voyez votre programme tourner et que vous cessez de le juger, lorsque vous commencez à vous aimer tels que vous êtes, alors nous disons que vous êtes dans cet état de conscience du coeur. De là, vous commencez à percevoir l’unité avec tout ce qui vous entoure, vous commencez à percevoir que vous faites partie d’un collectif et que le grand projet collectif peut passer par vous, parce que vous devenez une cellule qui veut prendre ses responsabilités activement, vous devenez une cellule qui se rend disponible pour être parcourue par des influx d’énergie plus intenses, qui vous connectent à une plus grande mémoire et à une plus grande conscience du projet qui vous parcourt.

Merci Ishtar ! Cela répond-il à la question posée ?

Pas entièrement, tu demandes comment atteindre cet état et comment s’y entrainer, n’est-ce pas ?

Oui.

Comment l’atteindre : pour l’ego, en parcourant le plus volontairement possible le chemin dont nous venons de tracer les contours… jusqu’à vous rendre compte que vous faisiez le chemin sur un moteur de manque. Cela n’est pas grave. Il s’agit toujours du moment où un autre moteur peut commencer à prendre le relai : celui de l’enthousiasme, celui de la joie de servir.

Pour votre être profond, atteindre cet état jusque dans votre corps, jusque dans votre personnalité, cela se fait sans aucun type d’effort. Cela se fait spontanément, parce que la conscience vous cherche. La conscience vous cherche sans cesse, chacun de vous. Quand elle commence à vous trouver, émergent des questions d’ordre intérieur sur votre fonctionnement, sur la vie et la mort, sur le fonctionnement de l’univers. Qui pose ces questions ? Vous croyez que c’est votre petite personnalité ? Oui, ces questions commencent à se dessiner à travers elle, mais elles viennent de plus haut, de votre être suprême qui est déjà en train de vous chercher. Si vous vous connectez à cette réalité, par la simple décision de vous abandonner à ce qui est, alors c’est l’esprit qui prend le relai, et vous propose des expériences toujours plus intenses, des expériences de vie, exactement celles qu’il vous faut. Et votre personnalité n’a qu’à dire « oui » à ces propositions pour commencer à fonctionner à un autre niveau des choses. Comprenez-vous ?

Nous citons deux aspects : faire pour celui qui pense devoir faire, et être pour celui qui se rend compte qu’il n’y a rien à faire. Cela correspond à deux niveaux de vos êtres qui existent en même temps. Ne cherchez pas l’un plutôt que l’autre. Apprenez plutôt à vous observer comme des êtres multidimensionnels, avec leur vulnérabilité totale, leur part d’ombre qui habite le temps, et leur force invincible, leur part de lumière éternelle. Tantôt, dans votre présent, vous serez celui qui avance sur le moteur du programme de l’ego, qui pense devoir « faire » pour « devenir », tantôt, vous dégusterez le simple fait d’être.

Si nous pouvons vous donner un conseil en ce jour, il serait le suivant : faites ce que vous pensez devoir faire pour vous élever. Reliez-vous aux êtres qui portent, dans votre regard, ce qui vous fait envie. Apprenez à leurs côtés. Inspirez-vous d’eux et des expériences qu’ils peuvent vous faire vivre. Faites-vous aider à devenir des êtres responsables d’eux-mêmes. Devenez des personnages solides, tout en sachant qu’il ne s’agit que d’un rôle transitoire. Ce qui ne va pas dans le sens de votre évolution, c’est de vous prendre entièrement pour le personnage. Jouer un rôle en conscience n’est pas une perdition, mais une aventure. Ne considérez personne comme détenant plus de vérité que vous, parce que la vérité est en vous. Apprenez à vous inspirer des porteurs de lumière sans les déifier, sans les mettre sur un piédestal, et parcourez votre route individuellement.

Lorsque votre petit personnage sera assez solide, lorsqu’il aura appris à se dépasser dans les aventures matérielles, la sensation de pouvoir servir à autre chose qu’à devenir quelqu’un commencera à émerger en vous et vous apprendrez à ne plus faire, mais à déguster le fait d’être. En étant cela, vous ferez encore bien plus pour votre monde. Il s’agit de l’évolution de votre conscience qui, ayant fait les expériences nécessaires à travers l’ego, la séparation, prend conscience d’être le tout.

Merci pour tout ceci. Il me reste cependant comme un manque à travers cette réponse : vous ne nous donnez rien à « faire ». Or, nous voudrions avancer sur ce chemin.

Hahaha. Si vous voulez vraiment « faire », alors tentez donc d’être sans faire. Vous allez « faire » cela, et quand vous en aurez assez, vous lâcherez le besoin de faire, qui provient du désir de ne pas être ce que vous êtes, de devenir différents de ce que vous êtes, et vous comprendrez qu’il n’y a rien à faire, mais seulement à déguster ce qui est et qui passe à travers vous à tout instant. Alors oui, nous vous disons de « faire » cela, tant que c’est votre moteur. Nous disons seulement qu’un jour, ce ne sera plus votre unique moteur, mais vous ne vous en rendrez compte qu’après avoir parcouru le monde du « faire ».

Merci Ishtar !

Nous avons une autre question, sur l’éducation : Comment pouvons-nous éduquer nos enfants dans la nouvelle conscience ? Comment leur faire passer les règles de bonne vie ensemble sans être violents, sans punition physique comme c’était le cas jusqu’à cette époque ? On aimerait passer à autre chose, mais on manque un peu d’outils.

C’est une autre énergie qui répond, plus féminine que la première.

Nous pouvons faire un pas de plus concernant l’éducation. Vous entrez dans l’ère des projets collectifs, de la conscience individuelle qui se sent appartenir à un projet qui la dépasse, et auquel elle participera de son plein gré, avec son enthousiasme. C’est pourquoi nous pouvons dire que l’approche essentielle d’une nouvelle manière de faire école, c’est d’apprendre à vos enfants à bien vivre ensemble. Cela demande un dialogue constant. Cela demande d’enfin laisser émerger les émotions de chacun sans les juger, parce que vos émotions non exprimées bouchent le canal de la créativité, et donc de la joie. Pour apprendre ceci à vos enfants, il convient déjà de faire quelques pas dans cette direction en tant qu’adulte enseignant. Nous pouvons déjà vous dire que vos enfants vous rattraperont vite et vous dépasseront dans leurs capacités à exprimer ce qu’ils portent. Ne vous en faites donc pas : il faut des pionniers qui ouvrent la route, et il y en a déjà. Certains sont connus publiquement, mais une majorité d’êtres travaillent déjà dans ce sens sans besoin de reconnaissance, aidant les enfants, depuis la place qui est la leur, à ouvrir ce chemin en eux.

Vous entrez dans plus de conscience et dans un besoin de prise de responsabilité. Ainsi, avec vos enfants, et même avec tous, cherchez de plus en plus le chemin de la proposition, de la créativité. Vous voudriez savoir comment faire respecter des règles à vos enfants les plus turbulents ? Nous pouvons vous dire que ce ne sera pas facile.

[Elle rit de bon coeur.]

Vos enfants naissent avec les énergies que vous n’avez pas encore pu fluidifier par vous-mêmes. C’est mécanique. Ainsi, chaque enfant représente une partie de vous non reconnue et non responsable d’elle-même. Il n’y a et il n’y aura pas de recettes. Il n’y a que des rendez-vous. Si vous êtes éducateurs, les enfants les plus difficiles seront vos meilleurs maitres. Qu’ils apprennent les limites est essentiel à leur croissance, mais la manière de leur faire rencontrer ces limites collectives, ces règles du jeu d’être ensemble, requerra toute votre créativité. N’ayez pas peur de ne pas bien gérer : tout est à créer ! Vous êtes dans l’ère de la fraternité, du retour au collectif. Apprenez donc à créer à plusieurs. Apprenez à fonctionner en groupe d’éducateurs, d’enseignants, de professeurs. Questionnez-vous ensemble. L’intelligence de plusieurs est bien plus fertile que celle d’un seul. Vous ferez alors d’une pierre deux coups : vous évoluerez dans votre capacité à agir et à créer en groupe, et vous apprendrez comment prendre soin de tous ces petits êtres qui représentent parfois les énergies les plus débridées de votre subconscient collectif.

Vous aussi avez droit à vos émotions, à vos limites. C’est aussi votre apprentissage ! Sinon, comment l’apprendre à vos enfants ?

Ce parcours n’est pas facile.

Si vous trouvez que tout ce qui requiert votre participation responsable et votre créativité n’est pas facile, alors tu as raison. Mais il est possible de voir tout ceci avec le plus grand des enthousiasmes, croyez-nous ! Vous vivez une époque où toutes les idées peuvent émerger et se répandre rapidement. Vous vivez une purge de votre subconscient collectif, qui s’exprime à travers chacun de vous, et à travers l’énergie de vos enfants de manière encore plus spontanée, plus flagrante. Prendre soin d’eux, même si cela vous parait difficile, c’est prendre soin de vous collectivement.

Nous pouvons aussi évoquer cette partie de la question concernant la punition et la violence et nous voulons être clairs : il y a une dérive à votre époque car vous ne souhaitez plus les anciens modes de fonctionnement, mais n’avez pas encore créé les nouveaux. Certes, la violence n’apaisera jamais la situation, mais posez-vous profondément la question : Arrêter quelqu’un qui va commettre un acte nuisible pour la collectivité est-il une violence ? Nous disons qu’un subconscient qui déborde doit pouvoir être arrêté physiquement. La vraie violence n’est-elle pas dans la haine, dans la rupture du lien ? Vous pouvez arrêter quelqu’un physiquement, même un adulte, sans pour autant le détester, le haïr, le juger, le condamner. Votre apprentissage doit être de marier le concept de douceur avec celui de fermeté. Ces deux ingrédients sont requis pour passer le cap. Inventez comment arrêter physiquement les débordements sans rompre le lien de confiance et d’amour entre vos enfants et vous. Expérimentez, découvrez, osez essayer, osez vous tromper aussi.

Quant à la question de la punition, examinons-la ensemble. Que voulez-vous ? Vous venger de celui qui a eu un comportement déplacé, ou lui apprendre à comprendre en quoi ce comportement était déplacé, afin qu’il puisse commencer à le maitriser ? Le maitre-mot n’est-il pas encore ici la conscience mariée à l’amour ? Une sanction constructive qui permet de conserver le lien humain entre les êtres n’est-elle pas toujours plus convaincante qu’une punition sans sens ?

Tout ça me parait limpide, mais vous ne donnez que peu de pistes concrètes.

Parce que c’est à vous d’inventer, c’est-à-dire de traduire dans vos comportements quotidiens ces grandes forces cosmiques que sont l’amour et la conscience. La forme qu’elles peuvent prendre sur votre planète sont sous votre responsabilité. Nous aurons toujours cette réponse à ce niveau des choses. Chaque planète peut porter des mondes si différents dans leurs entreprises et dans leurs explorations qu’aucun modèle venant d’ailleurs, fût-il du plus haut niveau de conscience, ne pourra être reproduit tel quel sur votre planète. Nous nous engageons à travers votre créativité, afin que vous puissiez inventer une forme adaptée à votre monde.

Et, toujours dans cette question d’éducation, comment pourriez-vous éclairer la question de l’exclusion ? Je veux dire, pour un être qui ne parvient pas à respecter ses proches, un être qui refuse toute forme de règle, l’exclusion n’est-elle pas l’ultime ressort sur lequel nous pouvons jouer pour protéger une collectivité d’un individu destructeur ?

Encore une fois, nous n’avons pas à vous apporter de réponses toutes faites, mais observez avec nous : qu’est-ce que l’exclusion ? N’est-ce pas la rupture du lien d’amour ? Mettre un membre d’un groupe à l’écart physiquement parce qu’il ne peut respecter les règles du groupe revient-il nécessairement à l’exclure, dès lors que le dialogue reste ouvert et bienveillant ? Ce qui ne peut être vécu que comme très violent, c’est toujours la rupture du lien d’appartenance. Ne confondez pas les plans. Souvent, vous pensez que c’est le plan physique qui prime, et vous ne regardez pas le plan psychologique. On peut mettre un être de côté physiquement pour un temps sans pour autant l’exclure du lien. Certains ont besoin de ressentir à quel point leur comportement n’est pas approprié et mettre à distance physiquement n’est pas forcément exclure du lien.

Soyez sincères : ressentez-vous toujours l’amour pour cet être que vous décidez d’isoler, le faites-vous pour son bien, êtes-vous toujours en lien de coeur avec lui, ou êtes-vous en train de régler vos comptes, d’imposer votre vision ? C’est un chemin qu’il appartient à chacun de parcourir en son âme et conscience, et faire partie d’un collectif vous aidera à ne pas tomber dans vos propres ornières. Voilà ce que nous pouvons répondre aujourd’hui.

Merci beaucoup, amis d’Ishtar ! Tout ceci est précieux.

Merci Foelia de prendre ce temps pour faire descendre un peu plus de conscience vers la densité. Plus on comprend, plus l’amour devient évident, plus il apparait comme la seule issue à tous vos problèmes. Plus le sens abonde, plus on parvient à voir l’amour comme du simple bon sens. C’est ce que nous vous souhaitons de tout coeur. À bientôt, amis de terre. À quand vous voulez !

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À l’occasion de chaque pleine lune, nos amis d’en haut proposent joyeusement de répondre certaines de vos questions, que je sélectionnerai selon mon feeling. Que vous soyez lecteurs de mes livres, de mon blog ou de mon canal Telegram, vous pouvez les poser ici. Vous pouvez utiliser ce texte librement, pour autant que vous conserviez ces quelques lignes et liens. Merci !