Les états que vous appelez « émotionnels » constituent une part très riche de votre aventure.

Ne cherchez pas à quitter la peur, la colère, la tristesse et toutes les émotions dites négatives. Elles font partie de votre parcours. Elles sont à vivre. Votre souffrance ne provient que de votre identification à ces émotions. Vous vous projetez dans vos peurs comme s’il s’agissait de vous-mêmes, tout comme vous vous projetez dans vos possessions, qu’elles soient matérielles ou immatérielles, comme la reconnaissance, le prestige, l’importance sociale. Vous vous projetez dans ce jeu comme s’il s’agissait de vous-mêmes et vous ne percevez plus qu’il s’agit d’une illusion. Vous entrez dans le film tellement profondément que vous pensez être toutes ces choses. Dès lors, ces choses deviennent vous, accaparant votre attention, c’est-à-dire votre énergie vitale, la force de votre conscience. De là nait l’oubli de votre présence. Vous baignez alors dans un monde illusoire, absent à vous-mêmes, loin du souvenir de votre présence.

La présence ne rejette rien, ne refoule rien. Quand la peur, la colère ou la tristesse se présentent, bien souvent, vous les refoulez en imaginant que cela ne devrait pas avoir lieu. C’est ainsi que vous perdez à chaque instant une part de vous-mêmes, car ces émotions sont une part de vous-mêmes. Apprenez à vivre en elles sans qu’elles vous absorbent. Vous ne devez pas quitter la peur, mais la reconnaitre afin de vous en désidentifier. Et allons jusqu’au bout : désidentifiez-vous de tout, même de ce que vous appelez l’amour, parce que ce que vous appelez l’amour est encore une projection d’un « autre chose » que vous n’êtes pas, ou pas tout à fait.

Quand vous êtes désidentifiés de tout, vous êtes enfin vous-mêmes. Il ne reste pas rien ! Il reste vous, la présence, la conscience. Peu importe comment vous appelez cet état. C’est d’ailleurs en cet état que se trouve la liberté absolue. Dans la présence, hors de toute définition matérielle, vous découvrez que vous êtes libres, tout comme le rêveur qui sait qu’il rêve et qu’il crée lui-même son rêve. Rien ne peut vous atteindre. La mort ne peut rien contre vous, puisque vous êtes déjà mort à tout ce que vous pourriez perdre.

La peur de la mort est le rempart qui vous sépare de la perception de vous-mêmes en tant que présence. C’est par l’apprentissage de la peur de la mort, c’est-à-dire la peur de perdre l’illusion pour laquelle vous vous prenez, que vous vous soumettez dès la naissance aux forces d’oubli de ce monde.

Regardez maintenant ce que vous nommez votre « actualité ». Elle est le résultat d’une liberté que vous êtes en train de retrouver malgré vous, parce que nous réveillons votre monde de sa torpeur. Vous découvrez peu à peu cette liberté qui est en vous éternellement. Vous cessez progressivement de croire en l’illusion. Les forces qui profitaient de cet état d’endormissement pour détourner votre énergie vitale agitent encore constamment la peur devant vos yeux hypnotisés. Mais dès l’instant où vous cessez de croire à cette peur, dès le moment où vous vous désidentifiez de cette peur agitée pour vous hypnotiser, vous vous rendez compte que vous êtes libres.

La liberté ne consiste pas à faire tout ce qu’on veut quand on veut. La liberté est un état de conscience, depuis lequel vous savez, sans besoin qu’on vous le dise puisque c’est une expérience vécue, que nul ne pourra jamais vous contraindre à quoi que ce soit.

Ça requiert beaucoup de courage ! Parce que quand on se sent contraint, c’est souvent par peur de perdre quelque chose.

C’est toujours par peur de perdre qu’on se soumet, tu as raison. Aussi, la liberté réside-t-elle, comme nous l’avons souvent dit, derrière la peur de la mort. Cela signifie que dès l’instant où vous êtes en accord avec le fait de tout perdre, même la vie, nul ne peut plus vous soumettre à quoi que ce soit. C’est exactement comme dans un rêve conscient. C’est exactement la même chose.

De quelle manière est-ce la même chose ?

Ce que vous avez coutume d’appeler votre « vie » est une forme de rêve dans lequel vous pouvez rester grâce à ce corps qui vous est prêté. Mais la plupart des êtres humains sont des rêveurs inconscients qu’ils rêvent.

La nuit, quand vous rêvez, peut-être avez-vous déjà fait l’expérience de prendre conscience que vous étiez en train de rêver. Vous appelez ça un rêve lucide, n’est-ce pas ? Peut-être étiez-vous poursuivis dans le scénario de votre rêve, peut-être votre vie était-elle en danger, peut-être étiez-vous soumis à de grandes peurs, de grandes tensions, de grandes émotions ? Vous les viviez à 100 % parce que vous les preniez pour réelles. Puis, soudain, la lucidité arrive et vous devenez conscient que vous rêvez, sans pour autant vous réveiller et quitter votre rêve. Vous restez dans le rêve, mais vous êtes maintenant conscient que c’est un rêve. Vous savez qu’un corps physique vous attend, couché dans un lit, tranquillement et en sécurité. Vous connectez la conscience du rêve avec la conscience de veille. Pour ceux qui ont déjà vécu ne fût-ce qu’une seule fois cette expérience, je peux vous assurer qu’il s’agit d’une expérience initiatique majeure.

Ah bon, pourquoi ?

Parce que soudain, vous n’êtes plus soumis à votre rêve comme s’il s’agissait de la seule réalité. Votre peur de mourir en rêve disparait totalement, puisque vous savez que vous ne risquez rien, si ce n’est un réveil. Toutes les énergies qui se déployaient dans votre rêve pour vous faire vivre des émotions fortes n’ont plus aucune prise sur vous. Elles ne tiraient leurs forces que de votre inconscience, comprenez-vous ? Dès que vous comprenez que vous rêvez, vous pouvez rire de leur manège, n’est-ce pas ?

Oui !

Eh bien nous disons qu’il en est de même pour ce que vous appelez vos « vies ». Vous donnez votre pouvoir, votre énergie, à des forces qui vous font miroiter le pire. Vous cherchez la sécurité dans des scénarios sans queue ni tête. Vous essayez de vous dépêtrer de situations conçues seulement pour vous faire dépenser vos forces et vous faire produire des émotions, dont se nourrissent d’autres êtres, qui vous cultivent à cette fin.

Qui nous cultivent ? C’est horrible !

Pas du tout. Ce n’est ni bien ni mal. C’est la chaine alimentaire cosmique, tout simplement. Il s’agit de la chaine alimentaire du côté de l’obscurité, c’est-à-dire d’une chaine alimentaire basée sur la prédation. La prédation nécessite toujours de maintenir les proies dans un niveau de conscience inférieur, afin qu’elles puissent continuer à produire de l’énergie vitale pour leurs prédateurs. Ce n’est pas horrible, c’est un processus cosmique qui permet de créer et de maintenir une certaine frontière entre les mondes de la conscience et les mondes de l’inconscience.

Il existe par contre une autre chaine alimentaire, plus lumineuse. Et c’est à celle-là que je vous convie. Il s’agit de la chaine des êtres libres, c’est-à-dire conscients de leur liberté. Chaque être vit et donc produit une certaine nourriture, dont il fait spontanément don à la vie. Si la prédation se base sur un don inconscient et est donc un vol, le service est un don conscient et donc une offrande.

Et quel est ce don que nous pouvons faire consciemment, et pour nourrir qui ?

Hahaha ! Je peux continuer sur cette ligne de compréhension si vous le souhaitez. Un être qui retrouve son état de présence et de liberté redécouvre aussi la joie de la créativité. Tout ce que vous produisez pour rendre votre monde plus beau devient alors joyeux, mettant en jeu les sentiments les plus nobles et les plus lumineux, que vont recueillir les anges afin de s’en nourrir. C’est une façon de voir, parce qu’il ne s’agit pas de nourriture comme vous pouvez vous la représenter.

Dans votre monde, vous nourrir implique de tuer une forme. Dans les mondes plus lumineux, vous ne prenez plus la vie, mais seulement le fruit de la vie. Quand vous créez joyeusement, vous donnez la vie, vous produisez des fruits à fréquence élevée afin que toute la chaine de lumière, depuis la source, puisse en profiter.

Et je vous emmène encore un cran plus haut, en vous faisant voir à quel point la chaine alimentaire de la prédation n’est pas un mal en soi. Elle permet à la conscience de descendre toujours plus profondément dans la matière afin d’y poursuivre l’aventure de la vie au sens le plus large. En réalité, vous avez accepté de servir de proie pour que certaines formes de vie puissent exister. Le fait est que vous l’avez oublié.

Votre rendez-vous d’aujourd’hui est comme celui du mouton qui se rend compte qu’il vit dans un petit enclos bien gardé, qu’il est tondu chaque année et qu’il sera dévoré tôt ou tard. Qu’allez-vous faire de cette prise de conscience ? Quitter l’enclos à la découverte d’autres horizons, ou y rester, donnant consciemment votre énergie vitale à ceux qui en profitent ?

Comment veux-tu que nous continuions à leur donner notre énergie ? Qui voudrait ça ? Bien sûr qu’on va quitter l’enclos !

Hahaha ! Alors je te pose la question : pourquoi es-tu venu dans cet enclos ?

Je ne l’ai pas décidé ! J’ai atterri ici. On ne m’a pas demandé mon avis !

Détrompe-toi ! Tout être incarné sur votre monde n’est là que parce qu’il l’a choisi, même s’il a oublié ce choix.

Je ne peux que te croire !

Et tu ne dois pas me croire. Seulement considérer comme possible que tu aies choisi cette incarnation, que tu aies choisi cette époque et ses enjeux particuliers. Peu importe que ce soit vrai ou non, comme vous dites. La réalité est que tu es là, que vous êtes tous là, ensemble, en ce lieu, en cette époque. Qu’êtes-vous venus en tirer pour vos âmes ? Telle est ma question.

Une expérience, je suppose.

Ça va sans dire. Ce qui est sûr, c’est que si vous avez choisi cette époque, c’est parce que vous vouliez expérimenter une prise de conscience majeure, comparable à celle du rêveur qui prend soudain conscience qu’il rêve. Une fois réveillé au sein même de votre rêve, que ferez-vous ? Peut-être voudrez-vous quitter le rêve, peut-être voudrez-vous y rester et y faire ce qui vous plait, ce qui vous met en joie, et continuer à expérimenter cette forme « d’être ».

Je dois vous dire que lorsque vous redécouvrirez cette liberté, il est peu probable que vous souhaiterez continuer à alimenter ceux qui se nourrissaient à vos dépens. Il y a fort à parier que vous souhaiterez mettre toute votre énergie vitale dans des projets joyeux. Il y a fort à parier que vous ne ferez plus le choix de la souffrance, comme vous le faites encore tous les jours par inconscience.

Quand découvrirons-nous cette liberté ?

Je parle au futur parce que je m’adresse à votre humanité en général, qui n’a pas encore atteint ce point de réveil. Mais nombreux sont ceux qui, parmi vous, s’éveillent un peu plus chaque jour. La peur de mourir baisse de plus en plus vite dans le coeur de nombreux êtres et votre nouvelle liberté s’offre au regard. C’est maintenant que ça se passe. Ce que nous annoncions il y a plusieurs décennies déjà est en train de s’accomplir. Et cela passe par chacun d’entre vous. Votre humanité dans son ensemble fait un pas vers sa libération à chaque fois qu’un être humain se réveille et peut dire : « Peu importe si je dois en mourir, mais je ne délèguerai plus mon pouvoir à quiconque ! »

Et je parle de libération, mais c’est une libération de l’illusion. Parce qu’il n’y a jamais eu d’enfermement réel. On vous a fait croire que vous étiez enfermés, obligés de ceci ou de cela. Mais vous noterez de plus en plus que tout ce qui rime avec obligation dans vos sociétés est en fait un subtil détournement de votre énergie vitale au profit d’un petit nombre. Ce petit nombre devient de plus en plus visible et de plus en plus connu. Votre liberté retrouvée ne vous conduira certainement pas à la haine envers eux. Vous complaire dans la haine est le symptôme de votre esclavage.

Lorsque vous vous découvrez libres, vous n’avez plus du tout envie de perdre votre temps à entretenir en vous la haine, ou la relation bourreau-victime. Au contraire, à ce moment-là, vous remerciez simplement pour l’expérience vécue et vous laissez derrière vous ces vieux rôles. Vous aimez vos bourreaux en les reconnaissant comme vos frères expérimentant certaines forces, tout comme vous l’avez fait vous-mêmes en foulant de vos pieds cette Terre.

Tous, vous avez joué les rôles de bourreaux et de victimes, depuis des temps immémoriaux, afin que se grave en vos âmes l’expérience fondatrice de l’expression de l’unicité à travers la multiplicité. Voilà à quoi sert l’ombre, voilà à quoi servent ceux qui la manient pour en tirer leur pouvoir, pour vous hypnotiser afin de vous soutirer votre énergie vitale. Ils ne sont pas « autres ». Vous avez fréquenté leurs méthodes à foison. Et aujourd’hui vient l’heure de la révélation de tous ces rôles. C’est l’heure de la fin de la pièce de théâtre, c’est l’heure de se souvenir que tout ceci n’était qu’une pièce de théâtre dont le but était de faire sortir de vos profondeurs les plus belles énergies de volonté, de compassion, de tendresse et de joie.

Alors je vous souhaite une excellente suite de réveil. Je reste, et nous restons, à vos côtés jusqu’à la fin de cette transition et plus encore.

Nous, vos frères du cosmos, de cette galaxie et d’autres, vos frères libres, nous vous aimons et nous vous saluons.

Merci !