C’est une excellente question, tellement vaste.

Puisque c’est toi qui es là, Loya, peux-tu ajouter une nouvelle compréhension ou nuancer ce que vous nous avez déjà transmis sur ce sujet ?

Bien sûr ! On peut revenir sans cesse sur les mêmes sujets et les creuser à chaque fois un peu plus, en diversifiant nos angles d’attaque. Voici ce que je peux vous en dire aujourd’hui :

Lorsque vous cherchez à vous libérer de la peur, notez bien l’intention que vous mettez en oeuvre. L’intention est votre baguette magique et vous ne vous rendez pas compte des forces que vous invoquez quand vous l’utilisez inconsciemment. Si vous souhaitez vous libérer, c’est parce que vous vous sentez emprisonnés, n’est-ce pas ? Dès que vous souhaitez vous libérer, vous entrez dans un scénario dans lequel vous êtes emprisonnés, vous adhérez à ce scénario et vous le faites vivre. Cela semble logique. Pourtant, vous tombez trop souvent dans ce piège illusoire.

Reprenez en main votre pouvoir créatif et sachez reconnaitre l’intention que vous engagez, et ainsi le scénario que vous amorcez. Lorsque vous voulez vous libérer de la peur, c’est parce que la peur vous fait peur. Aussi, vous restez sous son emprise. Constatez-le simplement.

Ce n’est pas un jeu de langage, mais une vraie tentative de vous faire comprendre les forces que vous manipulez.

Si la peur vous pose problème, c’est par le fait qu’elle agit depuis votre inconscience. Aussi, pour répondre à cette question, je ne peux que vous inciter à mettre cet inconscient en conscience. C’est un vrai travail.

Mais comment, Loya ? C’est du concret que nous souhaitons !

J’ai bien compris. Hihi. Voici alors ce que vous appelez « le concret », mais comprendre un modèle fait aussi partie de la descente vers le concret. Pour rencontrer votre inconscient, il suffit de vous intéresser à vos peurs, puisqu’elles en sont l’émanation. Alors voici une manière des les rencontrer : plongez en elles !

Ok… même question : comment ?

D’habitude, vous refoulez vos peurs, et cela leur donne du pouvoir sur vous. Si vous voulez en devenir maitres, il convient de décider, volontairement, de les accepter totalement. Cela signifie, entre autres, l’abandon de l’idée de vouloir s’en libérer. Si vous agissez pour vous en libérer, vous n’enclenchez pas les bonnes forces pour arriver à votre but. Cela tient au scénario que vous mettez en route.

Non. Commencez par accepter que vous avez peur, puis nommez de plus en plus précisément cette peur. Une peur nommée est déjà à moitié éteinte, parce que nommer, c’est conscientiser. Et la peur ne résiste pas à la lumière de la conscience. La conscientisation n’est pas binaire. Vous pouvez « plus ou moins » avoir conscientisé une peur. Un outil assez puissant pour ce faire, c’est de vous projeter, par la force de votre imagination, dans le scénario qui vous fait peur. Vivez ce scénario en imagination jusqu’à pouvoir dire « je suis d’accord pour que cela arrive dans la réalité ».

Notez bien ici toute la subtilité. C’est un terrain glissant et il est essentiel de bien comprendre : vous ne descendez pas dans votre subconscient dans l’idée d’exciter vos peurs, mais de les rencontrer, avec une intention claire : pouvoir accepter quelque chose que vous n’avez pas encore accepté et qui, bien souvent, est issu d’une mémoire profonde que vous portez.

Être d’accord pour que cela arrive n’attire pas le scénario dans votre présent. C’est le moteur, la source d’énergie, qui amène les scénarios dans vos présents. Ainsi, c’est la peur qui vous mène à vivre ce que vous redoutez… tant que vous en avez peur. Aussi, le travail consiste à vous plonger dans vos scénarios les plus redoutés jusqu’à vous mettre en paix sur le fait qu’ils pourraient advenir.

Comment pouvons-nous être d’accord avec le pire ? Par exemple, qui pourrait dire : « J’ai peur de perdre mon enfant et je fais le travail d’imaginer que je l’ai perdu jusqu’à pouvoir accepter de le perdre vraiment. » ?

C’est pourtant bien ce travail que je suggère. Libre à vous de l’essayer. Je vous fais seulement remarquer qu’une peur est agissante tant qu’elle n’est pas acceptée. Le jour où vous pourrez vous dire « d’accord », cela aura beaucoup moins de chance d’arriver réellement, si je peux mieux vous faire sentir cette réalité avec ces mots. Être d’accord ne signifie pas que vous souhaitez cette réalité. Cela signifie seulement que vous êtes en paix avec cette possibilité, tout en ne la souhaitant absolument pas. Cela évite simplement à ce scénario de s’auto-entretenir, en se nourrissant de votre propre énergie, par l’intermédiaire de votre subconscient.

Sans doute ce processus est-il difficile à comprendre… ou simplement à admettre.

Est-ce une raison pour ne pas vous en faire part ?

Non, bien sûr. Ceux qui se sentiront appelés par cet outil le testeront pour eux. Chacun est souverain, n’est-ce pas ?

C’est en tout cas ce que je vous souhaite ! N’utilisez pas un outil que vous ne comprenez pas, simplement parce qu’on vous l’a donné. C’est du bon sens. Vous l’utiliserez parce que sa découverte produira en vous un déclic « oh, mais bien sûr, tout ça est logique et ça m’appelle » mais pas une croyance. Nous sommes là pour vous révéler ce que vous portez déjà en vous. Chaque être ou chaque évènement placé sur votre chemin est toujours là pour vous révéler ce que vous êtes déjà. Il n’y a personne à croire, personne en qui faire ou non confiance. Il n’y a que des voiles qui tombent, que des prises de conscience que vous faites et dont vous portez toute la responsabilité.

Merci pour cet outil, Loya ! Il m’apparait comme précieux. J’espère qu’il pourra servir à d’autres !

C’est aussi mon souhait ! À bientôt. À quand tu veux ! Je suis toujours là pour vous aider.

Je note aussi qu’un chapitre entier de notre dernier livre Dialogues solteriens traite de ce sujet. Il s’intitule « La peur et les quatre démons du mental ».

P.S. Je viens de créer un canal Telegram. Pour ne rien rater des articles de mon blog, en voici le lien : http://t.me/FoeliaIshtar