Cette nuit, j’ai reçu plein d’informations, de wams, de phrases, expliquant encore notre perception erronée du temps.

Elior, était-ce pour préparer notre rencontre d’aujourd’hui, ou nous parles-tu de tout autre chose ?

Comme je te l’ai déjà dit, laisse-toi surprendre. Il y a bien sûr toujours une préparation en amont de nos rencontres, mais la manière dont va jaillir la compréhension à travers notre conversation dépend de tes capacités à autoriser le nouveau, à ne pas savoir ce qui arrive, à ne pas chercher à le savoir, mais seulement à te réjouir de ce que nous allons partager.

Je m’en réjouis, Elior !

Il y a bien longtemps, sur un autre plan, j’ai participé à la création d’une ville : Adikan*.

Il est utile que je vous montre ce que signifie « il y a bien longtemps », ainsi que « sur un autre plan », ceci afin que vous compreniez de nouveaux aspects sur les lieux spatiotemporels.

Lorsque vous ouvrirez les yeux, peu à peu, sur l’immensité des plans et dimensions de notre univers, vous serez pris par un grand vertige. L’aide que nous avons choisi de vous apporter au sein ce « réveil forcé » que vous vivez – parce qu’il faut bien l’appeler comme ça – consiste à créer des amorces de compréhension, qui pourront servir de caisses de résonance, afin d’atténuer la peur du vide devant lequel vous allez vous retrouver. Il est nécessaire que vous ayez des concepts auxquels vous raccrocher, une ébauche de vocabulaire, pour communiquer entre vous et ne pas vous sentir totalement perdus.

Aujourd’hui, il me revient de vous faire sentir certains aspects concernant les directions de l’univers et ce que vous appelez le temps. Peu importe si cela reste intellectuel pour le moment. Quand votre propre expérience irriguera ces mots, ils trouveront tout leur sens.

Le temps n’existe pour vous que comme la conséquence d’un effet de marée. Le temps jette ses vagues sur le rivage de vos consciences endormies. Mais que sont ces vagues ? Ce sont les notes fondamentales expulsées par la voix du Créateur, de notre Père-Mère à tous. En recevant ces vibrations, vos consciences, vos corps, vos cellules se mettent elles-mêmes à vibrer. Si vous regardez depuis un angle réduit, vous percevez du mouvement sur l’écran de vos âmes. Un film s’enclenche. C’est parce que vous regardez par une toute petite fenêtre, qui correspond à vos capacités de perception, que vous interprétez ce mouvement comme une histoire, un film, qui vous arrive. En réalité, il s’agit de votre propre déplacement.

Votre conscience est comme un véhicule en mouvement, comme une voiture individuelle. Collectivement, votre conscience est montée dans un train, avec de multiples fenêtres. Ce train a sa propre vitesse de déplacement. Ainsi, le paysage que vous voyez défiler par la fenêtre est semblable à celui que voit votre voisin.

Dans l’univers, il existe d’innombrables formes de véhicules, qui peuvent circuler en tout sens, à des vitesses très différentes les unes des autres. Ces vitesses déterminent la fréquence à laquelle l’image que vous interprétez comme statique laisse la place à la suivante. Pour faire un lien concret, quand vous allez au cinéma, le projecteur tourne à 25 images par seconde. Cela correspond à une fréquence de 25Hz. Quand vous accordez vos perceptions avec cette fréquence, vous vivez le film projeté. Sans cette capacité de vos yeux de se synchroniser à cette fréquence, vous ne verriez rien de ce film.

Il en va de même avec le son. Si vous écoutez une musique à une certaine vitesse, vous capterez certains sentiments, certaines perceptions. Si vous l’accélérez 10 fois, une autre musique se fera entendre. Ce « nouveau monde » aura une existence sensée, pour autant que le compositeur ait porté son attention sur cette fréquence d’écoute. Cela, vous ne le faites pas encore sur Terre, mais vous pourriez ! Vous avez les moyens techniques pour composer des musiques qui peuvent s’écouter à des vitesses différentes et continuer à avoir un fil conducteur, un sens précis.

Votre perception du temps, comprenez-le aujourd’hui un peu mieux encore, est propre à votre conscience.

Tu confirmes que le temps est une illusion « d’optique » ?

Oui, on peut le dire de cette manière. En réalité, il n’est illusion que tant qu’on s’identifie à une manière unique de le voir, que tant qu’on regarde toujours la vie défiler par la même fenêtre du même train. L’illusion est de croire que le paysage qui défile sur l’écran de vos âmes à une vitesse précise, la vôtre, serait l’unique vision possible.

Je ne vous cache pas que, comme vous avez pris un train collectif, votre temps s’écoule effectivement toujours dans le même sens, à une vitesse relativement constante. Mais il est bon que vous ouvriez vos capacités de compréhension au fait qu’il existe bien d’autres manières de parcourir l’univers, bien d’autres véhicules, qui donnent à voir et à ressentir bien d’autres lignes du temps.

Ainsi, quand je dis « il y a bien longtemps », je parle d’une forme de distance entre deux perceptions. Lorsque vous êtes capables de conceptualiser ceci, vous comprenez que le temps est une coordonnée de lieu, non pas tridimensionnel, mais vibrationnel. Et que ce lieu nait de la subjectivité de celui qui s’y rend, c’est-à-dire du véhicule qu’il emprunte pour s’y rendre.

C’est très compliqué, Elior !

Je sais, tout ceci vous parait compliqué. Il est pourtant urgent que ces notions puissent vous visiter, afin que vous ayez une chance de vous familiariser avec elles. Quand tout ceci vous sera montré, quand votre conscience se retrouvera face à ces réalités, si vous n’avez pas quelques concepts auxquels vous rattacher, le vertige vous déstabilisera. C’est pourquoi nous choisissons de vous donner de plus en plus de balises comme celles-ci. Peu importe combien parmi vous y trouveront de l’intérêt. Il n’est pas nécessaire que ce soit un grand nombre. Ce qui compte, c’est que, le moment venu, il en existe certains qui puissent rassurer les autres face à cette immensité qui vous tombe dessus.

Quand je vous dis « sur un autre plan », comprenez que je parle de plans de vie collectifs. Lorsqu’un certain nombre d’êtres choisissent de synchroniser leurs perceptions sur une gamme de fréquences donnée, cela crée instantanément un « plan de vie », sur lequel les habitants de ce plan vont pouvoir ciseler un monde particulier, et y créer, raffinant ainsi à l’infini le « timbre » de la voix de notre Père-Mère.

Osons, mes amis, évoquer ces réalités, aussi éloignées vous paraissent-elles peut-être. Considérez mes mots comme une musique douce qui vous parle de vos origines et de vos capacités endormies, à défaut de pouvoir les comprendre avec votre intellect, ce qui est d’ailleurs bien accessoire. Ce qui compte, c’est de vous ouvrir à ces possibilités de compréhension.

Maintenant que nous avons fait un certain tour de ce que je voulais vous montrer, comprenez qu’il est possible que la ville d’Adikan, si elle se situe « il y a bien longtemps, sur un autre plan », se trouve en même temps de plus en plus proche de vous. Pourquoi ? Parce que votre compréhension qui s’ouvre vous permet de découvrir qu’elle se trouvait sur un canal voisin, qui vous sera de plus en plus accessible.

Il en va de même pour ce que vous nommez votre « passé », qu’il s’agisse du vôtre ou de celui de vos civilisations. Votre passé se rapproche de vous à mesure que vous êtes capables de vous ouvrir à la présence d’une cinquième dimension. Votre passé est en réalité à un pas de vous, dans l’éternel présent. Il n’est pas « loin ». Si je dis qu’il se rapproche, c’est au travers de vos perceptions qui s’ouvrent. En réalité, il n’y a objectivement ni proximité, ni éloignement, parce que la création se réunit en un point dont chacun de nous est l’émanation. C’est ce que nous appelons sans cesse : le coeur.

Je vous parlerai d’Adikan*. Je vous guiderai volontiers dans vos propres créations collectives : écolieux, villages, cités. Quelles économies ? Quelles politiques ? Quels buts ? Comment avancer ensemble, sous le regard tendre d’un archange ?

Ce marathon interplanaire que nous avons entrepris avec toi, Foelia, n’a d’autre but que d’insuffler en vous l’enthousiasme de déjà vous mettre en route pour créer, dès maintenant, les collectivités qui peupleront désormais votre Terre dans une conscience à cinq dimensions. Pour cela, nous voulons vous apporter des outils, autant concrets que conceptuels. Ensuite, vous les utiliserez selon votre propre créativité, selon l’enthousiasme auquel vous vous raccrocherez volontairement. Vois se dessiner ainsi une trajectoire harmonieuse, porteuse et joyeuse.

C’est vous, enfants de l’amour qui veulent se souvenir du Beau et le concrétiser dans le dense, qui allez créer la suite. Nous avons dit que nous vous aiderions, et nous le faisons ! Mais tout ce qui est acte de création passera par vous. Rien ne se fera en dehors de vous. Personne ne viendra créer vos lieux de vie futurs à votre place. Nous partageons volontiers notre expérience, et vous agirez selon ce que vos coeurs réclament, selon ce que vous serez capables d’entendre de la voix de notre Père-Mère à tous à l’intérieur de chacune de vos cellules.

Amis de terre, je me réjouis de vous accompagner dans cette suite que j’entrevois déjà. Elle est magnifique !

Merci Elior !

*Adikan, la cité où j’ai vécu et où j’ai appris à rencontrer Elior. Voir le roman Foelia.

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Ce texte fait partie du « Marathon de dialogues 2022 » – https://foelia.net/marathon-de-dialogues-2022/ – Vous pouvez l’utiliser librement, pour autant que vous fassiez référence au blog de Foelia – https://foelia.net – et que vous conserviez ces quelques lignes. Merci !