Le premier point important, lorsqu’on souhaite prendre une responsabilité politique, c’est-à-dire une responsabilité qui dépasse le cadre individuel, c’est de pouvoir jouer à s’identifier au collectif qu’on souhaite incarner. Vous ne pouvez plus penser « je » uniquement. Votre conscience doit englober celle de tous les êtres dont vous souhaitez orienter le destin.

Oui, n’aie pas peur de ce mot « destin ». La destinée, c’est la destination. Un politicien incarne l’idéal d’une destination pour un collectif. Il incarne le mouvement collectif et doit apprendre, dès le début, à ne pas le confondre avec ses ambitions propres, dans l’espoir d’être suivi par d’autres. Le politicien conscient a aboli en lui la notion d’ambitions propres, d’ambitions individuelles. Cela ne signifie pas qu’il sacrifie son individualité au profit de la collectivité. Cela a déjà été fait, vous vous en rendez compte, et cela ne fonctionne pas. Pour incarner un esprit collectif, il faut être un « je » solide.

Aussi, un politicien fiable ne peut être qu’un politicien qui s’est pacifié.

Que signifie pacifié, d’après vous ?

Qu’il s’est mis en paix avec ses propres blessures du passé, ses propres désirs inassouvis et sa propre violence intérieure. Il doit avoir appris que la guerre est un état d’esprit issu de l’ignorance de soi, de l’ignorance de ses blessures, de ses émotions, de ses mouvements intérieurs.

On ne peut donc aborder la politique de la paix que depuis la quatrième dimension, si je comprends bien ?

Oui. Il n’existe pas de paix en troisième dimension, telle que vous comprenez ce concept, puisque ces vibrations du troisième plan ont la guerre pour moteur, l’accusation de l’autre, l’opposition et la volonté de combattre ce qu’on ne peut encore comprendre.

Ainsi, vous devez développer un moyen de percevoir facilement si un être qui se dit « de la paix » s’exprime et agit réellement depuis son coeur.

D’où l’idée d’écrire une charte, à laquelle pourraient souscrire ou non tous ceux qui souhaitent prendre un rôle politique.

Oui. Si nous t’avons soufflé cette idée, c’est bien parce qu’il s’agit d’un outil puissant en termes de discernement. C’est un outil anti-mensonge !

Je pensais que pour être dans la paix, il fallait quitter tout ce qui est « anti ».

Il convient de quitter la haine de l’adversaire, et de commencer à le remercier pour le contraste qu’il permet d’apporter. Doit-on se cabrer « contre » le mensonge et se mettre en mode combattif ? On peut se dire « pour la paix » et se surprendre à combattre « l’autre côté », qui serait « la guerre ». Cela n’est pas la paix, qui unifie tout, qui respecte tous les points de vue, qui cherche l’harmonie entre tous et tente de créer un espace d’expression libre pour toutes les forces en présence.

Ce ne sont pas les mots qui comptent, une fois de plus, mais bien l’intention de celui qui les prononce. Un menteur pourra toujours mystifier ceux qui l’écoutent en utilisant les mots : vérité, sincérité, clarté. De la même manière, un vrai pacificateur peut désigner l’adversaire sans besoin de tromper quiconque, sans besoin de le combattre et sans besoin de le haïr.

Au contraire, c’est la position d’écoute de l’adversaire qui est le premier outil de paix. Écouter avec l’intention sincère de comprendre d’où s’exprime l’adversaire, de comprendre quels besoins il tente de défendre, de comprendre quelles envies l’animent.

Et cela ne s’arrête pas avec la bonne intention de comprendre. Cela peut aller jusqu’à la proposition d’une solution qui prenne en compte le besoin de cet adversaire, qui lui ménage un espace pour vivre les envies qu’il exprime, avec ceux qui souhaitent le suivre.

Cela crée un genre de société toute morcelée, non ?

Oui ! Et vous ne devez pas le craindre. Vous êtes bien souvent en guerre par peur de perdre votre identification à un groupe qui partage de mêmes valeurs. La paix ne nait jamais de l’uniformisation, mais bien de la volonté de respect de toute diversité dans un paysage bariolé, coloré et joyeux. Décelez en vous la volonté d’uniformiser. Elle vit en chacun, parce qu’elle apporte un semblant de sécurité. Si vous vous reconnaissez en l’autre, de par ses gestes, ses croyances, ses comportements, alors il vous parait plus rassurant. Ce réflexe a eu sa raison d’être jusqu’à présent. Mais aujourd’hui, il vous maintient dans la prison des peurs.

Craignez au contraire l’usage de la force, l’usage de l’obligation. En toute obligation se trouve le germe d’une guerre future. Il ne convient jamais de laisser votre notion de liberté nuire à d’autres formes de vie, mais d’entrer en dialogue profond et sincère à chaque fois que deux visions de la liberté se rencontrent. La liberté des libertés règne dans un monde où toutes les différences sont vues comme des richesses et où tous les réflexes de fermeture animés par la peur sont reconnus pour ce qu’ils sont : des restes d’ignorance qu’on souhaite ardemment dépasser.

La charte que nous pouvons vous proposer aujourd’hui tient en quatre points. Elle n’a pas pour vocation de durer éternellement, mais de vous servir d’outil de discernement. Elle vous aidera à discerner qui sont les êtres réellement aptes à prendre des responsabilités au sein d’un collectif, pour le collectif, dans le respect de toute forme de vie. Elle vous aidera aussi à discerner quand vous déviez de votre engagement pour la paix, lorsque vous avez choisi d’endosser de telles responsabilités politiques.

J’ai hâte de découvrir cette charte.

Il n’y aura pas de scoop. Vous avez longuement été préparés à comprendre ces balises. Il s’agit maintenant de les faire vôtres, de vous en servir comme d’un appui pour votre conscience, le temps qu’elle se stabilise sur des fréquences où tout ceci ne devra même plus être formulé, tant cela vous semblera naturel.

La voici :

En tant que politicien de la paix, je choisis d’apprendre toujours mieux à :

  1. aimer tous les êtres sans condition
  2. m’ouvrir à toutes les visions du monde sans jugement
  3. écouter toujours plus profondément les besoins et les envies de chaque être ou groupe d’êtres et à inventer des solutions qui leur permettent de les vivre aux côtés d’êtres consentants
  4. aménager les espaces afin que chaque individu puisse exprimer sa créativité et ainsi contribuer joyeusement à notre destin collectif.

Le politicien qui signe cette charte se déclare donc tenter d’être un être aimant, ouvert d’esprit, à l’écoute de chacun, un inventeur de solution, un aménageur de l’espace et un encourageur de la créativité.

Le politicien de la paix renonce donc explicitement à la haine, au jugement, à la domination d’un groupe sur un autre, à imposer ses idées ou celles d’un groupe au détriment d’un autre groupe.

Dans la pratique, il renonce au débat au profit du dialogue, il renonce aux arguments au profit de l’écoute, il renonce à avoir raison, il renonce au pouvoir d’imposer ses idées, mais en propose depuis un état d’esprit qui tient compte de chaque être et de sa réalité propre.

Vous devez noter qu’il n’y a encore qu’une minorité d’entre vous qui découvre la souveraineté individuelle. La majorité des terriens se trouve dans un état de conscience qui nécessite un tuteur, c’est-à-dire que d’autres décident pour eux de la direction que prend le collectif. Vous ne pouvez pas attendre de tous la maturité d’agir politiquement. Déjà agir pour se créer une vie personnelle qui rencontre ses besoins et désirs relève de la prouesse pour un grand nombre d’entre vous. Ainsi, les rôles politiques de la paix, même s’ils sont théoriquement disponibles pour chacun, ne seront dans la pratique endossés que par ceux qui prennent conscience qu’ils peuvent servir le collectif avec les talents qu’ils ont cultivés.

Nous allons le dire autrement : un être qui n’a pas une vie personnelle équilibrée ne pourra pas aider à équilibrer la vie collective.

Grâce à ces quelques balises, vous pourrez très vite avoir votre attention attirée sur le fait qu’un politicien ne défend qu’un groupe d’êtres et non l’harmonie de l’ensemble, qu’il accuse un groupe d’êtres plutôt que chercher une solution inclusive, qu’il entre dans un débat d’arguments sans tenter d’écouter les besoins de chaque partie. À vous de mettre en palace des balises concrètes afin de ne plus déléguer de responsabilités collectives à de tels êtres.

Cela est aussi intéressant pour vous lorsque vous décidez de prendre des responsabilités politiques. Dans chacun de vos comportements, vous pourrez voir ce qu’il vous faut encore apprendre : Parvenez-vous à aimer tout-le-monde, ou à tout le moins sentir l’unité entre tous ? Parvenez-vous à accepter d’autres visions du monde que la vôtre, sans détester ceux qui la portent ? Êtes-vous bien en train d’écouter chacun avec sincérité ? Êtes-vous en recherche de solutions pour que chacun puisse vivre la meilleure version de sa vie et puisse exprimer sa créativité et son enthousiasme ?

Voilà des questions qui pourront vous aider à garder le cap de la paix. Qu’elles puissent vous servir tout le temps que vous en aurez besoin, jusqu’à ce que plus aucun être de guerre ne puisse diriger la vie collective.

Notez bien que la paix ne viendra jamais de la politique, mais bien de la conscience collective qui aura atteint la maturité nécessaire. Celle qui ne laissera accéder aux postes politiques que des êtres qui ont les qualités nécessaires pour faire vivre cette paix au niveau collectif.

Ça parait simple, vu comme ça !

Il n’y a en effet rien de bien compliqué dans la paix. Il se fait seulement que vous ne connaissez pas encore bien cet état d’esprit. Cela fait des millénaires qu’on vous conditionne dans un état guerrier et qu’on cultive les mille visages de la peur pour vous maintenir sous sa domination. Il est seulement l’heure de sortir de là et de découvrir les sentiers de la paix. Les découvrir et les fréquenter. Cela signifie créer vos propres manières d’être en paix. Il s’agit de tout un monde à recréer dans cet état de conscience.

Alors oui, ce n’est pas compliqué, mais c’est du travail. Un travail joyeux et enthousiaste, un travail jusque dans la matière la plus concrète, pour mettre en place de nouveaux circuits de pensée et d’action, qui irrigueront cette planète et ses habitants avec une conscience tournée vers le beau, vers l’harmonie, vers la créativité. Cela donnera lieu à une aventure qui dépasse de loin votre champ actuel des possibles.

Vous êtes-vous déjà demandé ce que pourrait être l’orientation de votre vie si la paix s’instaurait partout ? Avez-vous déjà pensé à tous ces mécanismes de contrôle qui disparaitraient, tous ces métiers qui ne seraient plus utiles ? Nous vous le disons : un monde qui entretient la paix passe dans une autre dimension de la vie. La vie peut devenir une aventure où de grands projets collectifs s’envisagent, se dessinent, et se concrétisent. Le champ des possibles s’élargit considérablement. L’univers devient votre terrain de jeu. L’univers au sens large ! Et ce tout petit monde de peur et de guerre, renfermé dans ses protections, devient rapidement un lointain souvenir sur lequel on peut jeter un regard aimant. On voit ce monde de loin, comme celui de notre enfance, où on se battait dans un bac-à-sable.

Merci, amis, de nous inspirer ces possibles ! À bientôt !

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