Lorsque tu viens à ma rencontre, tu es toujours porteuse d’une peur. L’as-tu remarquée ? Cette peur, si tu l’ignores, se placera entre toi et moi et engorgera le canal par lequel nous communiquons. Le signal sera plus faible, moins fluide. Tout l’enjeu est de monter dans le coeur et cela peut se faire tout naturellement, en démasquant la peur avec laquelle tu te présentes dans l’instant. Tu n’es alors plus celle qui va enclencher un comportement de compensation de cette peur, mais celle qui voit ce comportement se mettre en route. Celle qui voit n’est pas celle qui est téléguidée par une peur. Celle qui voit est consciente du manège qu’enclenche la peur sur elle.

Et peut donc s’en libérer !

Encore mieux : se rend compte qu’elle n’est pas cette peur ni ce comportement. Aussi ne doit-elle se libérer de rien. Cet exemple est important à faire parler, parce que vous pensez souvent devoir vous libérer de quelque chose. Mais QUI se libère ? Ça ne peut-être vous-mêmes puisque la liberté est votre nature. Quand vous pensez devoir vous libérer, c’est encore un rôle. C’est que vous jouez encore le rôle de celui qui est emprisonné, à cause de l’action d’un certain bourreau, personnifié ou non. Vous rentrez alors dans le scénario de celui qui se bat pour sa libération. Vous produisez ainsi une certaine énergie dont, nous l’avons souvent évoqué, se nourrissent certaines entités. En réalité, ces scénarios sont votre « moi ». Ils sont la réaction aux grandes blessures qui ont conditionné votre idée de vous-mêmes. Ainsi, pour conserver votre notion d’identité, vous rejouez sans cesse ces scénarios, toujours activés par une peur.

Note bien que pour accéder au coeur, il ne s’agit pas de vouloir quitter ces scénarios, mais seulement de les voir à l’oeuvre. C’est en devenant celui qui prend conscience du scénario que vous vous rendez compte que vous n’êtes pas ce scénario… et que vous êtes par conséquent libre, et que vous l’avez en réalité toujours été. Voilà la prise de conscience qui vous mène à la quatrième, puis à la cinquième dimension de vos êtres.

Encore une nouvelle manière de l’exprimer !

Oui. Nous ne pouvons parler que de ça, puisque c’est la seule chose qui soit importante. Les informations que nous pouvons vous donner n’ont de sens que si elles sont chargées de cette expérience du coeur, que si elles vous rappellent cette possibilité en vous.

Tout le reste vous amène à enclencher des scénarios de compensation.

C’est encore une manière de vous montrer ce qui est vrai et ce qui est faux. En réalité, nous devrions parler de ce qui vous rappelle votre coeur et de ce qui vous le fait oublier.

Toute information que vous interprétez depuis une peur enclenche un scénario dans la troisième dimension, dans lequel vous allez dépenser votre attention, qui est énergie. Au contraire, toute information que vous traitez comme un rappel, qui vous aide à vous souvenir de ne pas être celui qui croit, mais celui qui choisit, vous mène directement au coeur, et c’est le coeur de notre sujet ! Hihi.

Je peux te dire que dans cette cinquième dimension que j’habite, nul scénario ne s’enclenche hors de ma conscience. Je ne vogue pas continuellement, comme vous, d’un rêve à l’autre. Rêve qui me demanderait sans cesse de luter contre quelque chose que je ne reconnais pas vraiment.

Ce doit être reposant de vivre en 5D !

Reposant n’est pas le mot, parce que, vois-tu, je suis très active. Je pourrais par contre t’assurer que c’est apaisant ! Il n’y a pas de guerre, pas de lutte en moi.

Pourtant, tu dois bien prendre position, non ? N’y a-t-il pas de conflits ? Pas de rapports de force ?

Si, mais nous ne les voyons que comme des opportunités d’évolution. Comprends par là que nous ne nourrissons pas de ressentiment envers nos éventuels adversaires. Nous ne déployons aucune haine. La haine ne nait que de l’ignorance. Dès que la conscience se faufile jusqu’à votre coeur, haïr devient impossible, tant on reconnait en l’autre une partie de la Grande Vie, dans laquelle nous sommes tous Un.

Pas de colère non plus, en 5D ?

Si, mais pas dans sa forme inconsciente que vous ne connaissez que trop bien ! Quand je suis en colère, c’est une pulsion qui tend à me faire passer à l’action. C’est une force qui est donnée par mon âme pour intensifier sa réalité sur le plan que j’habite. Nous dirigeons toujours cette force vers l’action. Ce que vous faites souvent, dans votre ignorance, c’est de la retourner contre vous ou contre un autre dont il faudrait se venger ou qu’il faudrait accuser ou réduire au silence.

Découvrez-le par vous-mêmes : cette énergie vitale brute qu’on nomme la colère est seulement la demande profonde d’incarner une action. Cette action ne nécessite pas de haïr un autre ou soi-même. Au contraire, quand vous accompagnez votre colère de haine, non seulement elle ne construit rien – elle détruit – mais c’est le signe que vous ne prenez pas la responsabilité qu’elle vous demande de prendre. Quand la colère me visite, je sais que c’est une demande de mon être profond de prendre une responsabilité. Si, comme vous, je pouvais avoir peur de la prendre, je pourrais être tentée de la refuser, de rester immobile, et d’accuser un autre de ne pas faire ceci ou cela. Mais cette direction est presque impossible à prendre là d’où je vous parle. La 5D est consciente d’elle-même et tous ces stratagèmes qui consistent à s’identifier à des croyances, à juger, à accuser, à réagir inconsciemment, sont vite démasqués. Ainsi, les scénarios inconscients ne s’enclenchent pour ainsi dire jamais.

Ça donne envie !

J’espère bien ! C’est pour ça que je vous partage mon expérience. C’est d’ailleurs très particulier pour moi de vous parler de quelque chose de si naturel. Comment feriez-vous si vous deviez expliquer à des êtres d’un autre plan comment vous fonctionnez ? Vous ne pourriez le faire intelligemment que par contraste.

Que veux-tu dire ?

Eh bien qu’il vous faudrait d’abord repérer les différences entre votre plan et celui de votre correspondant, pour ensuite lui montrer ce qu’il fait et que vous ne faites pas, ou l’inverse. C’est exactement ce que je suis en train de faire !

Et merci pour ça !

Alors voyez comme cette voie du coeur n’est pas du tout inaccessible ! Quand vous surprenez une peur qui vous incite à vous défendre et accapare ainsi votre attention au sein d’un scénario qui donne lieu à votre comportement, observez-la simplement. Celui qui observe la peur ou le scénario est dans son coeur. Vous êtes alors à la moitié du chemin, parce que vous pouvez être conscients du scénario sans choisir de le quitter, parce que vous n’en avez pas la force, pas la volonté… ou faire le choix de ne pas vous y engouffrer, restant libres d’agir en conscience. La 4D, vous y êtes quand vous trouvez en vous cette position d’observateur, mais la 5D s’incarne quand vous choisissez un acte libre de toute peur, de toute haine, de toute accusation ; un acte neuf, un acte de réconciliation, de pacification.

Il y a du travail !

Oui, mais ce n’est pas un travail pour le futur. La 5D n’est accessible que dans le présent. Jamais dans aucun futur. Vous devez comprendre ça pour ne pas vous illusionner. Vous n’allez pas « entrer dans la 5D » à une date future. Vous y entrez possiblement dans chaque maintenant, ou jamais.

C’est toute la difficulté, de comprendre ça !

C’est toute notre joie de vous y aider ! À bientôt, mes amis. À lundi prochain certainement !

Merci, Laina !

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Ce texte fait partie du « Marathon de dialogues 2022 » – https://foelia.net/marathon-de-dialogues-2022/ – Vous pouvez l’utiliser librement, pour autant que vous fassiez référence au blog de Foelia – https://foelia.net – et que vous conserviez ces quelques lignes. Merci !