Aujourd’hui, nous vous proposons une rencontre autour du phénomène que vous appelez de plus en plus volontiers « la matrice ». Comprenez qu’il n’y a pas de matrice extérieure à vous. Le monde que vous percevez est tissé par vos croyances. Voilà pourquoi le sujet des croyances nous occupe si souvent. Il est au coeur de votre hypnose collective.
La matrice dans laquelle votre champ de perception a été drastiquement réduit est votre oeuvre à vous. À l’échelon individuel, vous créez à tout moment votre propre matrice individuelle, c’est-à-dire votre manière de percevoir le monde. Chaque matrice individuelle entretient la matrice collective, c’est-à-dire l’illusion partagée sur laquelle vous vous êtes mis d’accord.
Comme nous l’avons souvent exprimé, le fait de croire, quel que soit le contenu de votre croyance, débouche sur une perception du monde. L’histoire que vous vous racontez crée votre monde de perception.
Cela me semble évident.
Ce qui l’est peut-être moins, c’est le fait que votre faculté à créer un récit a été peu à peu détournée. Cela a été fait de manière très savante et très consciente par ces êtres dont nous devons dénoncer l’action, afin de vous faire prendre conscience de la prison mentale dans laquelle vous naviguez. L’art du grand illusionniste a été de vous faire croire en un certain déterminisme des choses. Peu à peu, il a réussi à vous faire oublier que vous êtes les créateurs de toute chose et à remplacer votre volonté propre par sa propre volonté. Ainsi, vous créez ce qu’il veut, et non plus ce que vous voulez, ce que votre coeur souhaite. Comprenez-vous ceci ? C’est d’une importance capitale.
Pour ma part, je pense le comprendre, mais je me rends compte que cette compréhension provient d’une succession de prises de consciences, qui ne peuvent être qu’individuelles.
Cette compréhension est une capacité à aligner votre perception sur cette réalité. Notre intention actuelle, par ces mots, est de vous aider à faire la mise au point nécessaire afin que ceci vous « saute aux yeux ».
Ne créez-vous pas ici un nouveau récit, auquel nous devrions adhérer ? N’utilisez-vous pas la même méthode que celle que vous dénoncez dans le chef du « grand illusionniste » ? J’aime poser cette question, même si elle est impertinente.
Elle ne l’est pas ! Elle est même très pertinente parce qu’elle nous permet de focaliser notre attention sur un aspect important : la manière dont vous allez utiliser l’information que nous vous transmettons dépend de vous. Si vous en faites une croyance, alors vous perpétuez l’illusion d’un certain déterminisme, du fait que certaines choses sont vraies et d’autres fausses, et que ce que vous vivez « vous arrive » de l’extérieur. Si, au contraire, vous en faites un sujet de réflexion et d’étude personnelle, vous ouvrez alors en vous la possibilité de faire une expérience de compréhension. Cela est tout différent. Le résultat est opposé : d’un côté, vous continuez à rêver ; de l’autre, vous vous réveillez dans le rêve.
Magnifique !
La matrice que vous habitez est tissée par vos créations, qu’elles soient croyances inconscientes ou intentions volontaires. Ce qui vous maintient prisonniers, ce sont vos convictions profondes, qui sont des croyances qui ont été perpétuées sur de longues périodes de temps, de génération en génération. Nous souhaitons vous voir vous libérer de l’hypnose qui vous est imposée. Cette hypnose, nous allons vous aider à la comprendre de plus en plus, afin que vous puissiez vous en détourner et reprendre le chemin de la création consciente, et non plus dirigée.
Nous avons besoin d’une question pour continuer.
Bien. Pourriez-vous décrire à nouveau la nature de cette hypnose et la manière d’en sortir ?
Détectez toutes vos croyances ! Tout ce que vous prenez pour vrai, ainsi que tout ce que vous prenez pour faux, est la matrice. C’est le fait de vous faire croire que des choses sont vraies et d’autres fausses qui permet à ceux qui vous contrôlent mentalement de détourner votre pouvoir créateur et de l’utiliser à vos dépens, pour leur propre cause, qui n’est pas la vôtre. Rien n’est vrai ou faux, parce qu’il n’y a que ce que vous décidez qui devient réel.
C’est difficile à admettre, parce que je peux décider que 1+1=3 sans que cela ne soit le cas.
Plonge dans cette contemplation des choses ! Bien sûr que tu peux décider que 1+1=3. Dès que tu l’auras fait, tu vas nécessairement créer un récit particulier, une explication particulière, qui mènera au constat que 1+1=3. Tous ceux autour de toi qui accepteront ton récit en feront d’abord un jeu de langage, puis une norme, parce qu’un chemin de compréhension soutiendra cette réalité, et que cette réalité pourra être partagée.
Lorsque nous échangeons, comme en cet instant, nous ne faisons rien d’autre que créer un récit, c’est-à-dire un chemin de compréhension vers des réalités qui sont en train d’être formalisée. Pour l’instant, le lecteur peut encore penser que nous imaginons notre dialogue, et cela est vrai. Mais, peu à peu, les concepts que nous abordons s’inscrivent dans vos circuits mentaux et, nous l’espérons, sensitifs, et feront partie du récit collectif qui vous permettra de rejoindre des réalités plus vastes et d’en faire l’expérience directe. Comprenez-vous ? Il s’agit d’une réelle construction, volontaire, d’une route entre vous et nous, c’est-à-dire d’un partage entre votre manière de percevoir le monde et la nôtre.
Lorsque tu dis que ce n’est pas le cas que 1+1=3, tu as bien sûr raison, dans les paramètres actuels de votre compréhension consensuelle. Cela sera-t-il toujours le cas ? Non. Dès que vous déciderez collectivement de passer à une autre compréhension, ce ne sera plus le cas.
Mais la réalité mathématique qui est désignée par une formule telle que 1+1=3 est bien fausse, non ?
Oui, elle est fausse. Et tu as bien raison de parler de « réalité ». La réalité est le produit de votre expérience. Jamais tu ne feras l’expérience du fait que 1+1=3 puisque 1+1=2 désigne une expérience particulière. Tu ne peux qu’élaborer une explication qui te fera admettre comme juste la première équation. Ton expérience sera alors celle du chemin créé par cette explication. Comprenez que ce que nous appelons « expérience » se situe au-delà du champ du vrai et du faux. Une expérience EST. Un mensonge ne repose jamais sur une expérience. Il repose toujours sur une explication, c’est-à-dire l’illusion d’une expérience non vécue. Vous êtes sensibles à la suggestion dès que vous croyez en autre chose que l’expérience que vous portez et dont vous êtes capables.
C’est ardu !
Pas tellement. Ce qui est ardu, c’est de décoller votre regard de la matrice. Il n’est pas compliqué de comprendre que confondre l’expérience et l’explication de l’expérience est le coeur-même de votre état d’ébriété naturel. C’est en profitant de cette ébriété que ceux qui vous contrôlent mentalement y parviennent. C’est sur ce fait qu’il est urgent que vous puissiez ouvrir les yeux afin de quitter définitivement votre état de zombies subjugués.
Ne croyez rien, ne prenez rien pour réel qui ne soit pas votre expérience directe. Ainsi, vous ne serez plus manipulables. Nous appelons ça « ouvrir les yeux dans la quatrième dimension ».
Ensuite, prenez conscience que votre expérience, c’est vous qui la créez, et qu’il n’y a pas d’autre réalité que le fait de créer. Nous appelons ça « ouvrir les yeux dans la cinquième dimension ».
Nous avons été fort théoriques en tentant de désigner cette expérience possible de perception, d’ouverture du regard. Mais il faut comprendre que ce qui vous maintient en état d’ébriété, c’est l’état de peur, qui est particulièrement avancé dans vos sociétés en décomposition. La peur vous amène à vous désolidariser de votre expérience et enclenche le besoin de juger le monde selon des critères qui vous sont proposés, pour ne pas dire imposés. Vous souffrez de séparation, c’est la raison pour laquelle vous avez tant de mal à faire la mise au point sur la réalité de votre expérience. Comme vous souffrez, vous préférez mettre un filtre devant vos yeux. Et nous dirons que vous avez raison : moins voir permet de moins souffrir. Aussi, c’est par l’acceptation de regarder en face vos blessures que vous trouverez la force de refuser l’anesthésie que vous offre la matrice. Et cette acceptation ne peut naitre que d’un coeur qui décide d’aimer plutôt que d’accuser, d’unifier plutôt que de diviser. Ce choix est individuel.
Vous parlez de choix, mais c’est aussi tout un parcours ! Je ne pense pas qu’on puisse décider, un beau jour : « Ok, maintenant je vais aimer plutôt qu’accuser ! » et que ça se passe comme ça, tout d’un coup.
Tu dois tenir compte de l’illusion du temps. Non, il ne s’agit pas d’un choix qu’on fait un beau jour, une bonne fois pour toutes. Il s’agit d’un choix qu’on renouvelle à chaque instant, chaque jour, dans chaque situation précise. Un choix qui aurait des implications « pour toujours » n’est pas un choix. Vous devez commencer à comprendre comment fonctionne votre faculté de décider, de choisir. Le choix est une décision prise dans un instant. L’instant suivant, votre libre-arbitre vous donne la possibilité de faire un autre choix. C’est la constance dans le choix qui crée, petit à petit, une nouvelle réalité, de nouveaux circuits.
L’intention est la focalisation de votre conscience dans un seul instant. Note-le. Cessez de croire à cette illusion qu’un choix détermine le futur. Non. Il ne détermine que le présent. Plus vous choisissez une même direction, dans une multitude d’instants, plus la trame de votre futur se modifie. Le choix est ce qui rend votre conscience mobile dans l’univers. Ne pas choisir rend votre conscience statique. Et l’art suprême qui est de vous faire croire que vous n’avez pas le choix permet à ceux qui le maitrisent de vous maintenir comme sur une toile d’araignée, dans une matrice artificielle, telle que celle que vous connaissez si bien, dans un regard tridimensionnel.
Voilà une nouvelle tentative de dresser le panorama des circonstances dans lesquelles vous vivez. Nous espérons qu’elle pourra nourrir en vous l’envie de reprendre votre pouvoir créateur, votre pouvoir de choisir et qu’elle vous aidera à stopper votre besoin de croire.
Nous vous envoyons toute la paix qui est en nos coeurs et que nous choisissons jour après jours, instant après instant. Cela est possible. Cela est un choix, votre choix.
Nous vous saluons.
Merci, frères d’Ishtar. À bientôt ?
Si tu le choisis !
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