Tu sais, Elior, j’ai encore cette peur ce matin ! Peur de ne pas y arriver, peur de ne pas être à la hauteur de notre rendez-vous !
C’est celle du petit animal blessé en toi, auquel je t’invitais à donner un nom. Cela enclenche un scénario de défense de sa part, n’est-ce pas ?
Oui, de fuite ou de désinvestissement.
Eh bien, vois clairement que, puisque tu es maintenant consciente de ce scénario, tu peux simplement lui dire NON. Non pas au petit animal qu’il convient de rassurer, mais bien au scénario. Rien ne t’oblige à t’y embarquer, à y croire, puisque tu en es consciente. Tu es sur le fil, tu es dans l’athanor de ton coeur, tu es dans ta quatrième dimension. Pour continuer le voyage avec moi vers ta cinquième dimension, tu es face au choix : laisser l’inconscience te saisir et te faire vivre pour la mille-et-unième fois ce scénario connu d’avance, ce scénario qui te videra de ton énergie et ne produira rien de nouveau, ou t’engager fermement dans la conscience et choisir l’inconnu, cette direction que vous pourriez emprunter de plus en plus souvent ?
J’ouvre la porte à tous les possibles, j’accepte cette peur et prends mon petit animal sous le bras, tendrement. Et je te suis !
Bien ! Pourras-tu te laisser surprendre si je t’emmène en visite ? J’ai l’intention de te faire rencontrer du monde.
Je te suis.
Je te laisse décrire.
Je me trouve accueillie avec beaucoup de joie par des êtres humains pleins de bonté, de sincérité, de spontanéité, dans cet environnement verdoyant, luxuriant. L’un d’eux prend ma main et m’invite à le suivre. Il me fait visiter ce petit paradis, me fait rencontrer ses amis, sa famille. L’atmosphère semble libre de toute peur. Chacun ici s’affaire à créer. J’en vois qui créent de leurs mains des objets. D’autres paraissent méditer, mais créent probablement sur un autre plan. Tout ceci dégage une ambiance simple et très vivante, vivifiante même !
Je distingue des habitations de taille modeste, faites de matériaux à première vue naturels. Je dis à première vue, parce qu’à y regarder de plus près, une certaine « technologie » s’intègre harmonieusement aux formes, plutôt arrondies. Par exemple, portes et fenêtres séparent l’environnement intérieur de l’extérieur grâce à des voiles transparents très fins, qu’on dirait habités d’une vie cristalline aux reflets multicolores.
Au milieu de ces espaces dans lesquels la nature, autant sauvage qu’organisée, occupe la première place, se dresse… une pyramide. Encore cette pyramide à degrés, que je connais !
Ceci est un exemple de collectivité qui fonctionne « bien », comme vous le diriez peut-être. Tous ses habitants sont conscients de participer à un projet, qu’ils ont volontairement choisi.
Quel est ce projet, ici ?
Ce n’est pas un seul mot qui pourrait le décrire. Un projet collectif se déploie de lui-même, dans la créativité. Aussi, ces êtres qui y prennent part se préoccupent essentiellement du présent, de ce qu’ils créent dans le présent. Comme j’ai essayé, une fois de plus, de vous le faire toucher du doigt au début de notre rencontre, créer signifie se diriger vers l’inconnu ! Et même, se laisser diriger par l’inconnu. L’énergie archangélique, qui donne une direction à une collectivité, ne peut dévoiler d’un coup tout son plan, sans quoi il ne serait plus « nouveau » en chaque instant. J’essaye ici de vous faire comprendre quelque chose d’essentiel. Nous allons le faire par contraste.
Dans votre monde 3D, un projet collectif se présente souvent comme un objectif clairement établi, que vous subdivisez en une série d’objectifs secondaires. Vous répartissez les rôles et chacun vient remplir une parcelle du projet. Je veux dire que vous vous rassemblez autour d’un objectif et que le reste en découle.
Dans la 5D, vous rassembler EST l’objectif en lui-même, et l’image idéale qui se trouve projetée devant vous est seulement le prétexte. Puisque la joie ne se trouve que dans le nouveau, mener un projet dans la 5D est une création de tous les instants.
Il n’y a donc pas d’objectif clair ? Tu veux dire qu’en agissant dans la 5D, nous ne savons jamais vers quoi nous nous dirigeons ?
C’est difficile à expliquer. Nous devrons y revenir et y revenir encore pour déblayer ce chemin. Mais toute tentative est bonne. Celle d’aujourd’hui sera une belle amorce. Il nous faut bien commencer quelque part ! Effectivement, agir en 5D requiert de chaque individu une liberté totale. Il n’y a aucun projet contraignant. Vous participez aux projets que vous souhaitez soutenir. Vous allez là où votre talent ou vos envies d’exploration vous appellent.
Lorsque vous intégrez un projet, vous intégrez avant tout un groupe d’individus, qui partagent une certaine ambiance, une couleur particulière qui vous intéresse. Si vous vous connectez à l’inspiration du collectif, c’est-à-dire à ce que j’ai nommé l’archange directeur de votre projet, vous recevrez de lui des images, des images de réalisations, exactement comme le sont pour toi ces amis que je viens de te faire rencontrer près de la pyramide. Vous pourriez prendre ces images comme l’objectif à réaliser en groupe, mais ce serait mal interpréter les impulsions de votre archange. Il ne vous donne, dans le présent, que l’image qui contient le mieux l’énergie qui vous fera faire le pas suivant. En réalité, il vous envoie directement l’énergie, et c’est vous qui la traduisez en image. Comprenez que cette image n’a pas à être portée sur un piédestal et s’imposer comme « l’objectif ». Fixer un objectif dans le futur est toujours une illusion, qui stoppe net l’afflux d’inspiration. Il vous faut apprendre à regarder le futur comme changeant. Les images idéales qui se projettent devant vous n’ont pour objectif que de vous faire faire le pas suivant, ensemble. Il s’agit simplement de la meilleure image possible pour vous fédérer autour du pas suivant.
J’insiste sur l’importance de ne pas fixer les choses, comme vous le faites si souvent par réflexe. Pour créer en 5D, il faut apprendre à jouer avec l’instant présent. L’inspiration ne se trouve que dans le présent, toujours. Comprenez-vous ?
Je comprends un peu, Elior. Je vois que tu ouvres ici une compréhension qui méritera un approfondissement.
C’est ça ! Chaque jour, nous pouvons approfondir le sillon que nous gravons ici.
Pour être bien concrets, je voudrais résumer mon propos comme ceci : lorsque, en groupe, vous souhaitez agir en 5D pour construire le nouveau monde, visez un idéal, formulez-le afin qu’il vous porte… mais seulement pour le pas suivant. L’objectif d’un groupe doit pouvoir est reformulé chaque jour, sous l’impulsion des nouvelles intuitions, qui se traduiront par de nouveaux enthousiasmes. L’enthousiasme collectif est la voix de l’archange dans la matière, qui vous invite à être son action. Prenez conscience de ceci et vos projets pourront s’épanouir dans la flexibilité totale qu’exige le monde que vous souhaitez construire, ce monde en cinq dimensions.
Je vous laisse ici et vous dis à jeudi prochain !
Merci Elior !
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Ce texte fait partie du « Marathon de dialogues 2022 » – https://foelia.net/marathon-de-dialogues-2022/ – Vous pouvez l’utiliser librement, pour autant que vous fassiez référence au blog de Foelia – https://foelia.net – et que vous conserviez ces quelques lignes. Merci !
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