Une voix très douce me rend visite ce matin. Je parle de voix, mais ce n’est pas parce que je l’entends. C’est l’énergie d’une voix que je capte.

Bonjour !

Je te sens beaucoup plus doux que « d’habitude ».

Nous sommes nombreux à emprunter le canal d’Ishtar, tu le sais. Puisque tu nous as invités, voilà que nous répondons. Et aujourd’hui, c’est moi qui suis venu te rendre visite.

Qui, moi ?

Hahaha ! Dois-je le répéter, une fois de plus ? Un nom n’est rien. Tu reçois mon énergie. Tu m’entends, me vois presque. C’est cela que je suis. C’est en tout cas cela que tu peux capter de moi, et qui te parle de qui je suis, bien plus qu’un nom. Ishtar est parfait. Restons là-dessus !

Je t’écoute, mon ami ! Tu me fais ressentir… j’allais écrire ces mots-bateaux : paix, joie, harmonie. Ils ne peuvent plus rien décrire à force d’être utilisés.

Alors c’est qu’il est temps de les préciser, simplement. Profite de l’occasion. Précise ton ressenti.

Ton énergie semble me relier à ce que je peux commencer à appeler ma « mémoire cosmique ». Cette mémoire n’est pas faite d’images, mais de sensations : des sensations d’espace, d’étoiles et de planètes, d’amitiés éternelles, d’enthousiasme à servir le beau sous toutes ses formes, dans cette galaxie et peut-être d’autres… cette fraternité qui nous unit. Voilà ce que ta douceur charrie comme parfums pour mon âme.

Et j’en suis honoré !

Honoré ?

Bien sûr ! Ressens-tu, dans ce terme d’honneur, ce plaisir de contribuer ? Si tu peux ressentir ce que je place derrière ce mot que tu as écrit, tu comprendras pourquoi je l’utilise – évidemment, hahaha ! Pour moi, c’est un honneur de contribuer à ton retour de mémoire, c’est un honneur de t’allumer et d’en allumer d’autres par ton intermédiaire.

De quoi voulais-tu parler, aujourd’hui ?

Ne sois pas trop pressé. N’as-tu pas remarqué que nos dialogues se tissent d’après un certain rythme ? Plus tu laisses agir ce rythme, plus la nature de mon message sera juste. Les informations que je te transmets doivent pouvoir se charger d’une certaine puissance pour qu’elles soient percutantes. Et cela tient beaucoup au rythme. Notre dialogue est une sorte de danse entre deux états de conscience. Laisse-toi guider activement. Donne-moi la réplique et abandonne, si tu le souhaites bien sûr, toute velléité de contrôle. Plus tu laisses faire, plus je pourrai imprimer mon coeur et celui de mon message dans tes mots.

Certains jours, ça semble plus facile. Comme aujourd’hui. Là, je me sens bien, connecté à ta « voix », en lien avec ton « humeur ».

Oui, c’est ça ! C’est ça. Pourquoi pas ce mot ? Je le trouve assez juste, parce qu’il parle d’une perception globale. C’est tout entier que je me présente sur le seuil de tes perceptions. Laisse vibrer mon humeur, comme tu le dis, à travers toi. Qu’elle se synchronise peu à peu avec la tienne… cela nous mène à résonner de concert, à travers les couches de nos mondes respectifs.

C’est de mémoire que je suis venu te parler.

Clarifie ce terme une bonne fois : une mémoire n’est pas un ensemble d’images. Une mémoire est l’ensemble d’un vécu, qui peut se traduire en mille perceptions. Dans ton état terrien, caractérisé par un état d’oubli profond, tu considères la mémoire d’après l’expérience qu’il t’en reste : des images, des sons, peut-être des gouts… Et je te le dis : elle est mille fois plus que ça. Ce n’est pas tant la quantité de mémoire qui se trouve réduite sur ton monde, que sa qualité.

Il me faut expliquer en partant de ton concret. Tu as toujours cherché ta mémoire, n’est-ce pas ?

Aussi loin que je m’en souvienne !

T’en est-il revenu même une seule bribe depuis ton enfance ?

Rien.

Alors, comprends que tu ne la cherches pas au bon endroit. Je sais que cela t’a été dit maintes fois, mais il est possible aujourd’hui d’aller un cran plus loin dans cette compréhension. Lorsque tu t’incarnes, dans le ventre d’une mère, tu as compris qu’il fallait te délester de beaucoup de mémoires. Cela est juste. Mais cela ne signifie pas que ces mémoires soient bloquées en terme de quantité. Je veux dire, il ne s’agit pas de passer de 100% à 1% en quantité de choses que tu pourrais te remémorer, mais bien de comprendre que ta mémoire, d’une part, se déstructure dans ta descente et, d’autre part, ne s’exprime plus que par un canal très étroit en terme de perceptions mises en oeuvre.

Je sais, c’est un peu dense à comprendre. Déplions tout cela tranquillement.

Imagine que tu as mille canaux de perception par lesquelles tu peux faire revenir ta mémoire d’autres vécus. Dans ton état incarné, tu n’en as plus qu’une infime partie, par tes sens : vue, ouie, touché, odorat, gout ; par tes émotions : agréable ou désagréable ; ou par tes sentiments, dans la limite de leur possibilité d’expression et de conscientisation. Alors, tu viens d’un monde où ta mémoire est accessible par mille portes, et tu te retrouves dans un monde où elle ne peut plus te rejoindre que par quelques minuscules galeries, à peine praticables. Et cela sans compter la déformation imposée par votre mental, qui agit comme une lentille dont vous êtes bien loin de maitriser la netteté. Comprends-tu mieux ?

Oui, si je résume : ce n’est pas tant une question de quantité de mémoire que de qualité ; et cette baisse de qualité est proportionnelle à la réduction du nombre de canaux par lesquels elle peut encore nous parvenir, une fois incarnés.

C’est juste ! Belle synthèse !

Voilà pourquoi nous t’avons toujours encouragé à ouvrir la porte du coeur. Ce n’est pas une sorte d’énigme ou de symbole. C’est du pur concret. Le coeur continent en lui-même mille ramifications sensibles qui peuvent retrouver le chemin de ta mémoire éternelle, ou « cosmique » comme tu l’as appelée.

Comprenez, chacun, que vous ne retrouverez pas une mémoire plus vaste par les canaux que vous appelez habituellement la mémoire.

Pourtant, certaines personnes semblent se souvenir d’anciennes incarnations, à d’autres époques, avec image, son, émotions, etc. Comment l’expliques-tu ?

C’est parfait que tu poses la question, parce que je vais pouvoir t’éclairer sur ce sujet. Lorsque vous ouvrez les vannes du coeur, de votre coeur et de toutes ces « sensibilités » auxquelles j’ai fait référence, la mémoire y descend. Ensuite, et seulement ensuite, elle est retraduite par vos sens actuels. Votre mémoire se réactualise, comme un objet qui vous devient visible par vos sensations habituelles, vos sens, vos émotions, et même votre interprétation conditionnée par cette vie dans ce corps, et aussi votre interprétation culturelle collective. Mais dans tous les cas, la mémoire de votre grande vie ne vous viendra que par le coeur. Voilà ce que je voulais te transmettre.

Je suis ouvert à tes questions.

Eh bien, la première qui me vient, c’est encore « Comment ? ». Je ne suis certainement pas le seul à souhaiter retrouver cette mémoire. Y a-t-il une « technique » afin d’y parvenir ?

Hahaha ! Je l’attendais celle-là, bien sûr ! Oui, il existe bien des techniques, et même des substances, si ton seul souhait est de rouvrir ces portes. Mais c’est ici qu’il faut oser mettre les choses à leur place : Comment te comportes-tu lorsque quelqu’un te réveille d’un coup avec une lumière aveuglante ?

D’abord, c’est absolument désagréable. Et, de plus, si la lumière est aveuglante, je ne vois rien.

Et même plus : tu fermes automatiquement les yeux. Je veux juste vous faire comprendre que l’ouverture trop brutale d’un canal ne vous permet pas forcément d’y voir plus clair. Oui, tu seras en contact avec une plus grande mémoire, mais la comprendras-tu ? Et te fera-t-elle du bien ? C’est là le coeur de la question. En réalité, personne ne cherche à vous priver de cette possibilité. Enfin, je veux surtout dire que c’est une possibilité accessible pour tous, mais qu’il faut l’humilité d’admettre que chacun ne pourra en tirer le même profit.

Explique !

Ca ne te parait pas évident ? Un être profondément endormi, dont les yeux n’ont pas vu la lumière depuis des années, ne tirera aucun profit d’une soudaine ouverture des canaux de sa grande mémoire. Pire, cela sera très déstabilisant pour lui. Cela sera vécu comme une violence. Et je ne parle pas uniquement en terme d’informations. Je ne dis pas que se souvenir de qui on a pu être dans une autre incarnation, ou d’avoir fait ceci ou cela, est déstabilisant en terme d’information. Si tu te souviens que tu as été un bourreau, oui, ce ne sera pas facile à porter… mais je ne parle même pas de ça. Le plus violent, c’est la décharge énergétique d’un courant mémoriel qui viendrait s’engouffrer dans tes résistances corporelles. Tu comprends ? Ce n’est pas tant le contenu de ces mémoire que leur impact énergétique qui serait à craindre pour les êtres les moins préparés. C’est la raison pour laquelle tout arrive à l’heure juste. Celui qui a atteint une forme de maturité dans son être incarné peut ouvrir sans risque ces portes, grâce à tout le « travail » d’ouverture qu’il a pu accomplir.

Ne vois pas non plus dans ce phénomène le résultat d’une grâce divine ou d’une volonté qui ne t’appartiendrait pas. Ce n’est qu’une question de capacité, et cette capacité n’est pas arrivée en un être par hasard. Elle se construit.

Et pourquoi me racontes-tu tout ça aujourd’hui ?

Parce que je sais que tu cherches cette mémoire et que je voulais t’aider par rapport à cette quête. La quête est juste, mais il faut que ceux qui la mènent ne s’illusionnent pas sur leur but. La mémoire est une responsabilité lourde à porter. Lourde en terme de conséquences pour vos vies présentes.

Lourde, mais libératrice, enfin comme je me la représente ! Si je sais, parce que je m’en souviens, que je suis bien plus que cette petite personne incarnée pour environ 80 ans, ça donne une toute autre dimension à mon existence !

Je ne dis pas le contraire. Quand je dis « lourd », il ne faut pas entendre désagréable pour autant. Celui qui a la force de porter un poids supplémentaire peut le faire avec une grande joie, sans que cela représente un effort. D’ailleurs, je ne serais pas venu aujourd’hui si ce n’était le cas. Si ce n’était que lourd, alors il vaudrait mieux ne pas s’y intéresser.

Pourtant, je m’y intéresse !

C’est pourquoi je suis là. Et c’est aussi pourquoi je peux te donner une direction dans laquelle mener tes recherches.

Oh, je suis tout ouie !

Reçois ceci.

Je reçois comme une image : un visage fait d’étoiles, dans un espace immense, bleu foncé.

Ne t’arrête pas à l’image qui a été traduite par ton mental. Recherche le sentiment que je t’envoie. Il est en lui-même un accès à une mémoire plus large. Voici un secret, qui est une clé vers vos grandes mémoires : vous rouvrirez les portes de vos mémoires en vous dirigeant vers ce qu’il y a de plus beau en vous, de plus vibrant.

Hihi, tu parles d’un secret, mais ce n’en est plus un, maintenant que tu l’as révélé ! D’ailleurs, je m’attendais à un scoop, mais ce n’en est pas un !

Ne t’arrête pas aux mots que tu as écrits ! Comme d’habitude, ressens. Lorsque tu te connectes à la notion de beauté, au sens le plus large que tu puisses imaginer, tu crées, littéralement, un canal vers ton coeur. C’est bien depuis ce lieu que vont alors commencer à s’écouler les effluves d’une mémoire bien plus vaste. Si tu ne cherches pas à la traduire trop vite, mais que tu te laisses baigner dans ce beau, que tu l’accueilles tel qu’il est, dans sa pureté non traduite, c’est bien ta mémoire éternelle que tu accueilles. Laisse-lui le temps de te remplir. Ne laisse pas ton mental imprimer trop vite des images, et encore moins des explications. Concentre-toi sur ce coeur qui bat le beau et qui est le tien. Bien sûr, tu peux créer des exercices, des visualisations, qui peuvent aider à ouvrir ce canal. Mais si tu t’arrêtes à la coquille d’un exercice, tu n’auras jamais accès à ce qu’il est supposé ouvrir en toi.

Je te le dis, quand ton coeur vibre dans ce que tu peux concevoir comme la plus grande joie, la plus grande beauté, c’est la mémoire qui te revient. Sois sûr que si tu te donnes cela comme pratique régulière, tu constateras rapidement que tu peux t’y connecter à loisir. Tu te rendras compte que rien n’était caché, mais que tu ne faisais simplement pas encore attention à cette fontaine sacrée et joyeuse qui s’exprime par ton coeur et te connecte à ce que tu es en plus vaste.

Je pourrais encore t’en parler des heures. Nous pourrions encore écrire ensemble de nombreuses phrases, pour préciser ceci ou cela. Mais cela finirait par diluer ce que j’apporte aujourd’hui : cette compréhension, et cet exercice qu’il convient de vivre sans mots. Quand tu auras fait quelques pas dans cette direction, rappelle-moi. Nous pourrons explorer plus loin.

Tellement merci, Ishtar !

Que répondre à un merci, si ce n’est…

Je ne vois qu’un sourire et un coeur battant.